Mort de Robin Gibb, la voix des Bee Gees

C'est une série noire. Après Whiteney Houston, Donna Summer, C'est Robin Gibb, la voix des Bee Gees qui vient de nous quitter.

Chanteur et auteur-compositeur britannique, Robin Gibb est mort dimanche 20 mai à l'âge de 62 ans. Il avait été hospitalisé à Londres début avril, à la suite d'une pneumonie. Il combattait depuis plusieurs semaines le retour d'un cancer diagnostiqué en 2010. Robin Gibb, né le 22 décembre 1949 dans l'île de Mann (territoire qui dépend de la Couronne britannique) en mer d'Irlande, était le troisième enfant de la famille, après Lesley (née en 1945) et Barry (né en 1946), et l'aîné d'une trentaine de minutes de son jumeau Maurice (1949-2003) et d'Andy (1958-1988).

La famille s'installe au début des années 1950 dans un quartier de Manchester et Barry, Robin et Maurice Gibb commencent, encore enfants, à présenter des numéros vocaux. En 1958, c'est le départ pour l'Australie. Les trois frères se font d'abord remarquer dans la région de Brisbane (Etat du Queenslands). Sous le nom de The Bee Gees, ils mêlent à des reprises de rhythm'n'blues et de succès pop des compositions originales. Encore adolescents, ils enregistrent plusieurs singles : Wine and Women (1965) puis Spicks and Specks (1966). Le succès local de ces plaisantes ballades attire l'oreille de Robert Stigwood, producteur et agent d'artistes australien qui s'est installé à Londres en 1954.

Le trio revient au pays en janvier 1967. Stigwood prend en main The Bee Gees, qu'il présente à l'occasion comme les nouveaux Beatles. Les Bee Gees présentent des romances à danser lentement avec harmonies vocales. L'interprétation est sans failles mais n'a pas la diversité d'approche des Beatles ni la fantaisie des Beach Boys américains.

Le trio va connaître une rapide ascension, avec une dizaine de singles (Massachusetts, Holiday, Words, I Started a Joke...) et trois albums (dont l'intéressant Horizontal) en moins de deux ans. Si Maurice Gibb, multi-instrumentiste et arrangeur, se met vite en retrait en assurant essentiellement les chœurs, Robin et Barry, qui joue aussi de la guitare, se disputent le premier rang vocal - ce qui serait l'une des raisons du départ de Robin Gibb fin 1968 après les séances d'enregistrement de l'album Odessa. Publié en mars 1969, ce double album est un échec commercial.

Le succès d'un premier single sous son nom, Saved by the Bell, lors de l'été 1969, laisse augurer que Robin Gibb a pris la bonne décision. Mais son premier album solo, Robin's Reign, publié en février 1970, ne décolle pas plus que les Bee Gees ramenés à Barry et Maurice. C'est à trois et comme Bee Gees que les frères sont désirés. Le trio se reforme, mais le temps des ballades aux orchestrations un peu appuyées est passé de mode et visuellement l'aspect gentiment niais des garçons n'accroche plus. Il y aura un sursaut avec la chanson How Can You Mend a Broken Heart ? (avec Robin en première voix), rapide numéro un aux Etats-Unis en juin 1971, qui pousse l'album Trafalgar.

C'est avec la chanson Jive Talkin', fin mai 1975, que The Bee Gees semblent reprendre le chemin de la gloire commerciale. Ce titre dansant, teintée de disco et de soul blanche, sera suivi, quasi sur le même modèle mélodique, de You Should Be Dancing. Barry Gibb est aux commandes vocales, dans un registre proche de son frère Robin. Ces succès disco préfigurent la folie Bee Gees à venir.

Robert Stigwood produit un petit film, Saturday Night Fever, de John Badham, qui évoque le quotidien d'un jeune homme qui s'éclate le samedi soir dans des boîtes miteuses de Brooklyn et va se faire connaître par ses pas de danse. Stigwood demande aux Bee Gees une poignée de chansons pour compléter la bande-son du film. Le film sort en décembre 1977, précédé de la mise en vente du double album de la bande-son qui contient outre les deux tubes disco précédents, quatre nouvelles chansons des Bee Gees : Stayin' Alive, How Deep Is Your Love, Night Fever et More Than a Woman. Le succès du film fait de l'acteur-danseur John Travolta une star, l'album s'écoule à 30 millions d'exemplaires et une bonne partie de la planète chantonne du Bee Gees soir et matin.

Cette deuxième vie du groupe ne durera pas, en dépit de deux hits, Too Much Heaven et Tragedy, en 1979. Au début des années 1980, la formation est retombée dans un (relatif) oubli bienveillant. La collaboration avec Robert Stigwood se terminera en 1984 sur fonds de bataille judiciaire à propos d'impayés de royalties.

Entre deux tournées des Bee Gees qui jouent sur la double nostalgie des années 1960 et des années 1970, Robin Gibb enregistre quelques albums, guère marquants. Dans un genre pop passe-partout, How Old Are You ?, en 1983, est le plus réussi. En 1988, les trois frères perdent leur cadet, Andy, âgé de 30 ans. La mort de Maurice en 2003, quelques jours avant la parution de Magnet, cinquième album en solo de Robin Gibb, mettra fin aux tournées souvenirs, même si les deux frères se retrouvent à l'occasion pour chanter leurs succès.

Robin Gibb s'est souvent produit encore en concert, en faveur d'œuvres humanitaires (pour les enfants malades, les soldats de retour d'Afghanistan...) et a participé à la version australienne d'"X Factor", une émission télévisée de découverte de nouveaux talents.
(Cf Google).



Vous pouvez en parler vous aussi, et mettre d'autres chansons de ce groupe si connu, ce n'est pas interdit.

Bisous.

Merci ma Mesange de nous relater l'histoire de ce groupe mythique que sont les Bee Gees.

Malheureusement, comme tu le précises dans ton post, ce groupe vient d'être de nouveau endeuillé par le décès de Robin Gibb. C'est une véritable tristesse pour tous ceux qui affectionnent ce groupe.

L'issue finale ne faisait plus guère de doute depuis quelques semaines déjà. Robin Gibb, l'un des quatre frères Gibb avec Barry, Maurice et Andy, est décédé hier matin des suites d'un cancer du colon à l'hôpital de Chelsea près de Londres. Il avait 62 ans.

Au mois d'avril dernier, il était tombé dans le coma suite à une pneumonie. Après une dizaine de jours, il avait peu à peu, et de façon spectaculaire, recouvré un semblant de santé. Cependant, toujours hospitalisé, il n'avait pas pu assister à la première à Londres de The Titanic Requiem.

Il s'agit de sa première composition classique, marquant le centenaire du naufrage du paquebot de légende. "C'est le seul endroit où, en deux ans et demi, il voulait vraiment être, et il n'a pas pu être présent", avait raconté à la BBC début avril l'un de ses fils, Robin-John, qui a collaboré avec le chanteur pour l'écriture du requiem. "Ça me fend le coeur, mais il pourra le voir. Ça a été enregistré", ajoutait-il. En a-t-il seulement eu le temps ?

"Il est parti tranquillement, entouré de sa femme Dwina, de ses fils Robin-John et Spencer ainsi que de sa fille Melissa", a confirmé un ami proche du musicien.

"C'est l'un des auteurs-compositeurs britanniques les plus influents de la musique des années 60 et 70. Et l'album Saturday Night Fever reste le disque le plus vendu de tous les temps", affirme un spécialiste musical anglais interrogé après son décès.

La mort de son frère jumeau, Maurice, en janvier 2003, pour les mêmes raisons médicales, avait signé la fin du groupe sur les scènes internationales. Mais Barry et Robin se produisaient encore lors d'émissions de télévision ou de concerts exceptionnels, perpétuant la légende de ce groupe aux dizaines de n°1.

Andy, le plus jeune de la fratrie Gibb, avait, quant à lui, choisi une carrière solitaire. Il a disparu en mars 1988 des suites de problèmes cardiaques.

Massachusetts, How Deep is Your Love, Stayin' Alive, Night Fever... sont quelques-uns des immenses tubes que Robin Gibb a co-écrits. Il restera l'un des auteurs-compositeurs les plus importants de sa génération, donnant aux Bee Gees une stature incontournable de groupe de légende.



Merci Messieurs pour tous ces tubes de légende, que nous continuerons toujours d'écouter.



Bisouuuuuus

Merci ma victoria d'avoir rendu hommage avec moi à ce groupe que nous avons tous aimé.
Je me demande si d'autres que toi ont écouté la vidéo. En tout cas tu es la seule à en avoir mis une...

Bisous !

Bah ne me remercies pas lool, c'est normal que je réponde à tes posts ma Mesange.

J'espère bien sûr que d'autres que moi ont vu nos articles concernant les Bee Gees, sinon, ce serait un vrai sacrilège que d'ignorer ce groupe mythique qui a enflammé les années 1970, et qui continue encore de nos jours à nous envelopper de leurs plus belles mélopées.

Merci à toi ma belle.



Gros bisouuus