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MORT DE FRANCOIS CAVANNA

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MORT DE FRANCOIS CAVANNA Empty MORT DE FRANCOIS CAVANNA

Message  mesange Jeu 30 Jan - 16:04

(D'après Google et TV)
Le fondateur de Hara Kiri et Charlie Hebdo est mort mercredi 29 janvier, à l’âge de 90 ans.
Grande silhouette de druide aux longs cheveux blancs, Cavanna n’a cessé d’écrire pendant plus de 50 ans. Journaliste, dessinateur, romancier, auteur de près de 60 livres, il a imposé un humour sans tabou ni limite, qui a influencé des générations de lecteurs.
Fils d’un maçon italien, et d’une Nivernaise, François Cavanna est né le 22 février 1923 à Paris. Mais il a grandi à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), dans la petite communauté italienne. «Une enfance merveilleuse», dont il tirera son grand roman, "Les ritals", en 1978.
A l’école maternelle, il se prend de passion pour la langue française. «J’ai eu la chance d’être un enfant de pauvres, on nous mettait à la maternelle pendant que les parents travaillaient. J’ai tout de suite été happé par l’écriture, l’imprimé. C’est devenu un vice, n’importe quoi d’écrit, je pouvais pas m’empêcher de le lire».
Maçon comme son père, il est raflé en 1943 et expédié à Berlin pour le Service du travail obligatoire (STO). Il en gardera une aversion de la guerre, l’armée, l’autorité, dont il fera ses cibles préférées. Avec les curés, les sportifs, les chasseurs, les cons ou la corrida. De retour en France après deux ans et demi de camp, il rencontre Liliane, une rescapée de Ravensbrück, qu’il épouse. Mais la jeune femme, «mal ressuscitée» de ses années de déportation, meurt quelques mois plus tard.
Seul et désespéré, il abandonne les petits boulots pour se lancer dans le dessin de presse. Un métier qu’il exerce pendant 12 ans. Avec un joli coup de crayon, influencé par Dubout et les comics américains.

Mais la grande aventure de sa vie, c’est "Hara Kiri", le mensuel qu’il crée en 1960 avec le futur professeur Choron. «Nous voulions faire un journal où nous n’aurions aucun contrôle, où on pourrait faire de la qualité», expliquait-il. Ensemble, ils inventent «l’humour coup de poing dans la gueule». «L’humour fait mal, il fait ressortir le fond des choses et l’étale au grand jour. C’est une façon cruelle de dire les choses cruelles, sans les envelopper», prônait ce partisan du délire intégral, «fier, merde, et pas qu’un peu !» de son équipe.
«Il était lui-même dessinateur, c’est pour ça que ça a marché», se souvient Cabu, dans le coup dès le départ : «Il a vu ça avec l’œil du dessinateur.» Car son talent, c’est aussi d’avoir déniché les débutants surdoués - Reiser, Cabu, Wolinski, Gébé, Topor... - qui ont fait le succès du journal.

A Hara Kiri, la liberté est totale, les ennuis judiciaires assurés. Censures, amendes et interdictions pleuvront pendant toute la vie du journal. Dans Hara Kiri, puis Charlie Hebdo, Cavanna donne libre cours à sa passion pour l’écriture. "Les ritals et Les russkoffs", prix Interallié 1979, consacreront le vieil épouvantail à bourgeois comme un écrivain stylé, profondément humain.
A plus de 85 ans, Cavanna, éternelles moustaches toujours plus blanches, tenait toujours une chronique dans Charlie Hebdo. Un peu déçu par l’évolution du dessin de presse, trop voué disait-il à la politique: «On se contente de peu. Hara Kiri, c’était à l’occasion politique, mais dans le cadre plus large de l’humour de société.» Pas de regret pourtant, pour le petit «rital» de Nogent : «On s’est bien amusé. On bossait comme des malades, mais on se marrait comme des fous».
L'écrivain souffrait de la maladie de Parkinson. De la maladie, qu'il appelait «Miss Parkinson» et qui avait fait l'objet d'un livre paru chez Gallimard en 2011, "Lune de miel", il disait : «Il faut s’occuper, sans quoi on pense. Il ne faut pas penser. Je m’occupe, je me suis juré de reconquérir une écriture lisible. Je crois vous l’avoir dit, miss Parkinson ne se contente pas de saloper l’écrit, elle le rend minuscule, à la limite du visible… Ce fut une dure, une longue bataille… Si vous pouviez voir le gribouillis que barbouille mon stylo, en ce moment même ! Mais je lutterai, j’ai besoin de parler ou je meurs. Ma parole, c’est l’écriture. A la main. Tant que je pourrai écrire une ligne, je serai présent parmi les vivants. Elle ne m’aura pas.»

Bisous à tous.


mesange
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