Découverte de l'Ardèche
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Découverte de l'Ardèche
Bonjour
Je vais aujourd'hui vous faire découvrir cette région qu'est l'Ardèche, où je suis allée il y a quelques mois maintenant, passer une petite semaine.
Mon point de chute était Balazuc, mais nous aurons l'occasion d'y revenir dessus plus tard dans mon récit.
La première halte de mon voyage a été Sévérac-le-Château en Aveyron. Le territoire de la commune de Sévérac-le-Château constitue une fraction sud du Massif Central. Il est situé sur le plateau caussenard du même nom. Sa ville chef-lieu, est une place forte depuis l'Antiquité. Le territoire de cette commune constitue une partie du parc naturel régional des Grands Causses.
En sortant du village, nous empruntons le Sentier du Berger. Il s'agit d'un sentier unique en son genre, sur les traces des traditions pastorales des Causses aveyronnais. Cette route, accessible depuis le village, permet de découvrir, le temps d’une pause, le patrimoine si particulier des bergers des Causses. De "caselles" en " jasses", d’un abri à une "lavogne" , la vie agropastorale s’organise autour de l’Eau, source de vie mais aussi des Croix, servant de guides et de protection aux bergers.
On se laisse aller à la découverte d’un mode vie rural et montagnard, dans un cadre exceptionnel, et une vue imprenable sur les remparts du Château de Sévérac qui protège fièrement une superbe cité médiévale.
De nombreux passionnés par le patrimoine pastoral à l’architecture si particulière se sont regroupés pour restaurer et entretenir des petites constructions telles que les caselles, les abris de berger, les fontaines, croix …
Peu à peu, les bénévoles ont eu l’idée de créer un sentier au fil duquel le promeneur peut découvrir la grande variété de ce patrimoine pastoral. Certains ont dessiné l’organisation générale, d’autres ont porté les pierres et ont bâti selon les méthodes traditionnelles … pour donner au touriste un aperçu de ce qui se cache dans les campagnes.
Nous reprenons la route, et nous entrons dans la Lozère. Un nouvel arrêt minute s'impose, car au loin, dans la vallée, j'aperçois un château qui surplombe un village. Les panneaux routiers m'indiquent qu'il s'agit de Chanac.
Chanac se trouve dans l'aire linguistique de l'occitan languedocien. Le bourg principal est situé sur un éperon rocheux qui domine la vallée d'Olt. Il est situé à une altitude de 650 m. La rivière principale est le Lot. Une partie de la commune est située sur le causse de Sauveterre, à une altitude voisine de 1 000 m.
Le donjon du Château de Chanac est un vestige d'une forteresse. Il y a deux hypothèses pour sa construction :
* soit une première forteresse construite en 1194 par Béranger IV, roi d'Aragon ;
* soit un château édifié par l'évêque Guillaume IV de Peyre en 1220.
En synthèse, il est probable que la construction de la forteresse fut commencée entre 1194 et 1213 pour le roi d'Aragon, puis continuée pour l'évêque de Mende, propriétaire du lieu à partir de 1213. Âprement disputée pendant les guerres de religion, la forteresse deviendra propriété et résidence d'été des Evêques de Mende, ce qui conduira à un aménagement en "château de plaisance" .
Quelques kilomètres plus loin, surplombant le Lot, se dressent sur un piton rocheux les ruines du Château de Tournel.
Le château du Tournel est un antique château féodal situé sur la commune de Saint-Julien-du-Tournel en Lozère. Ancien siège des barons du Tournel, l'une des huit baronnies du Gévaudan, il fut détruit lors des guerres de religions par les troupes huguenotes de Matthieu Merle.
Du temps où il était habité, il fallait franchir sept portes avant de pouvoir pénétrer dans le château. Certains passages entre deux portes étaient proches de la falaise qui domine le Lot, ce qui en faisait un lieu de défense privilégié.
Le château était lui composé de six tours.
En traversant le col de Tribes (altitude 1 130 m), on peut apercevoir dans la vallée le village de Cubières.
Cubières est une commune française, située dans le département de la Lozère et la région Languedoc-Roussillon. Le village se situe sur le versant nord du Mont Lozère.
De part sa proximité avec le Mont Lozère (Parc National des Cévennes), la commune de Cubières vous propose un grand nombre d'activités de pleine nature : Randonnées GR44 et 68, pêche, cueillette de champignons etc...
De magnifiques sites et bâtisses agrémentent tout le long de notre route le trajet qui nous mène à Balazuc.
Le château du Champ est une maison forte devenue château, situé à Altier en Lozère.
Situé dans le parc national des Cévennes sur la commune d'Altier, il constitue un des prestigieux témoins de l'histoire de cette région.
Il est bâti sur un promontoire rocheux qu'enserre la rivière l'Altier, environ deux kilomètres en amont du village du même nom. Ce château, blotti au fond de la vallée, apparaît comme écrasé par la puissance et la variété des structures rocheuses qui dominent l'ensemble du paysage. En effet, on passe en quelques mètres, du fond de la vallée à 734 m d'altitude, à des sommets et des plateaux de 800 à 1 000 m et plus, le tout cloisonné et compartimenté par les affluents de l'Altier ou les nombreux méandres de cette rivière.
Pour autant, le château, dans la recherche d'un site défensif, a été construit sur un éperon rocheux, dans un méandre de la rivière presque fermé, et dans un passage très étroit de la vallée, ce qui avait pour but de rendre toute manœuvre impraticable.
Non loin de là, petite halte au lac de Villefort.
Le lac de Villefort ou lac Bayard, est un lac de retenue du barrage de Villefort. Le tour du lac est aménagé, offrant une balade de 8 km. Il y est également possible de faire de la planche à voile.
Je dois préciser que nous sommes dans le Parc Naturel de la région des Monts d'Ardèche, situé à 40 kms de Balazuc.
Ce parc est né en 1992 à l'initiative des castanéiculteurs, les producteurs de châtaignes. Le parc a été officialisé neuf années plus tard.
L'identité des Monts d'Ardèche s'appuie sur des caractéristiques communes fortes : les paysages, les savoir-faire ruraux, le volcanisme, les rivières, les productions de myrtilles et châtaignes, l'histoire religieuse, les moulins et moulinages, les terrasses, etc.
Enfin, me voici arrivée à Balazuc, au petit appartement que nous avons loué à quelques kilomètres du village.
Quelques vues depuis l'appart :
La terrasse
Maintenant, suivez-moi, et en route pour les balades de découverte.
La première sortie nous a conduits à Ruoms. Ruoms se situe à 25 km d'Aubenas, en direction des gorges de l'Ardèche, à 9 km de Vallon Pont d'Arc. Pour s'y rendre, on peut aussi passer par les défilés de Ruoms, route sinueuse parfois creusée dans le roc, qui longe le profond canyon des berges de la rivière Ardèche.
Ruoms est un vieux village d'Ardèche, village médiéval de caractère fondé à la fin du Xème siècle autour de la Chapelle Notre Dame des Pommiers. Ses vieux remparts dotés de 7 tours rondes et d'une église d'architecture romane, furent érigés au XIVème siècle, lors de guerre de cent ans. Le Pays Ruomsois est un pays de carrières, encore exploitées il y a cinquante ans. La pierre calcaire de Ruoms a été utilisée pour la réalisation de nombreux monuments et ouvrages d'art, dont le socle de la statue de la Liberté à New York.
Ce fut aussi une petite citée industrielle avec ses brasseries, fermées depuis 1967, la bière ayant été remplacée aujourd'hui par le vin. C'est à Ruoms que se trouve la plus grande coopérative vinicole, les Vignerons Ardéchois.
Petite ville très animée et commerçante, surtout en été, son marché du vendredi matin connaît un très gros succès.
Après une balade dans les boutiques, et une restauration, je reprends la voiture, et me dirige vers le Vallon-Pont-d'Arc.
Vallon-Pont-d'Arc est un haut lieu de la préhistoire et du tourisme culturel. Ce petit village, paisible en hiver, voit sa population multipliée par 10 en été. Son importance touristique vient surtout de ce qu'il est le point de départ de la descente des gorges de l'Ardèche.
Vallon-Pont-d'Arc se situe aux portes de l'un des plus beaux sites touristiques de France : les gorges de l'Ardèche. C'est dans ce haut lieu touristique que je découvre le célèbre Pont d'Arc, arche naturelle de plus de 60 mètres de hauteur creusée par la rivière Ardèche. C pont est classé "Grand site de France".
La découverte de la grotte Chauvet, le 18 décembre 1994 par Jean-Marie Chauvet, Éliette Brunel et Christian Hillaire présente un très grand intérêt scientifique, tant d'un point de vue paléontologique que celui de l'art pariétal. Les peintures de l'époque aurignacienne témoignent de la maîtrise de techniques très diversifiées (préparation des parois, gravures, tracés digités, mains positives, peintures, estompes, recherche de la perspective, etc.). Les thèmes abordés sont essentiellement animaliers, comme c'est généralement le cas dans l'art paléolithique.
Rhinocéros à grandes cornes
La grotte Chauvet est l'une des grottes françaises majeures par les qualités esthétiques de ses œuvres.
Non loin de là, je vous emmène découvrir le village de Labeaume.
Bordé par trois rivières : la Beaume, la Ligne et l’Ardèche, Labeaume est un petit village de caractère au coeur de l’Ardèche méridionale, entre Joyeuse et Ruoms.
Ce village est entouré de falaises autrefois creusées de grottes troglodytiques.
En se promenant, on peut y admirer ses belles maisons de pierres, ses passages couverts et ses ruelles pavées, donnant au village de Labeaume une impression de labyrinthe.
Ce village médiéval blotti contre un rocher calcaire est dominé par l’antique château, en contre bas, la place du Sablas est bordée de platanes centenaires.
Celle-ci est très animée. Là se retrouvent pêle-mêle villageois, estivants, promeneurs, joueurs de boules. Tous ce petit monde s'installe volontiers aux terrasses des auberges pour se rafraîchir et papoter à l'ombre des platanes.
Une fontaine construite en 1866 y coule en permanence. Son eau provient d'une source située non loin de là, en haut de la calade du Rieu. Autrefois, sources et fontaines étaient des lieux de rassemblement où les papotages allaient bon train, et où s'échangeaient les dernières nouvelles du pays.
Il faut savoir aussi qu'à Labeaume, le réseau de distribution d'eau date de moins de 50 ans.
Au fond de la place, on distingue les bâtiments d’un vieux moulin à céréales et à huile d’olive. En continuant ce petit tour, on s'arrête à l’église St Pierre aux Liens du XIV°, remaniée au milieu du XIX°, possédant une épitaphe (inscription funéraire) de 1340 et un clocher soutenu par d’immenses colonnes.
Perché sur son rocher, le château surplombe le village, tandis qu’en contrebas se découpent les vestiges du château vieux, du moulin et des jardins suspendus.
Les " jardins suspendus" du lieu dit Le Récatadou à Labeaume sont des terrasses aménagées dans les parties verticales d'un promontoire calcaire dominant, en rive gauche, les gorges de la rivière Beaume. Ces aménagements, à l'abandon depuis un demi-siècle, dépendaient d'une ferme du même nom.
En quittant la place, je me dirige vers le vieux pont submersible construit en 1875.
C'est sans doute le monument le plus visité et le plus photographié de Labeaume. Ses 11 arches lui donnent une fière et élégante allure. Il a été construit avec des pierres provenant d'une carrière proche.
Mais pourquoi ne possède t-il pas de parapets allez vous me demander ? Ben tout simplement, parce que la rivière n'est pas toujours tranquille...en automne, et parfois même en août, de violents orages peuvent éclater. La Beaume gonfle alors et l'eau monte rapidement, submergeant le pont et inondant une partie du village en charriant de nombreux débris. Aucun parapet n'y résisterait .
A plusieurs reprises depuis sa construction, et malgré sa solidité, le pont a subi des dommages qu'il a fallu réparer.
L’Ardèche est le deuxième département français qui compte le plus grand nombre de dolmens : 142 dolmens ont été répertoriés par l’association Dolmen et Patrimoine sur la commune. Il s’agit là de la plus grande densité en Europe.
Cette nouvelle journée va être riche en découvertes et émotion. En route pour voir la cascade du Ray Pic .
Sur le parcours qui m'emmène vers la cascade, je croise le château de Ventadour.
Il s'agit là d'un château fort, construit au XIIe siècle, classé aux monuments historiques depuis le 4 mai 1937. Il est situé sur un éperon rocheux, à 373 mètres d'altitude.
Depuis 1969, le château fait l'objet d'une restauration par Pierre et Françoise Pottier et une poignée de bénévoles. Le plan du château est basé sur le modèle des châteaux savoyards, le donjon étant attaché à la muraille. On peut y voir un donjon carré, des tours, deux pigeonniers et une porte fortifiée. Le château est restauré dans le cadre de chantiers Rempart.
La cascade du Ray Pic est située sur la commune de Péreyres en Ardèche, petit village sur l'une des routes menant à la montagne ardéchoise, elle est un spectacle grandiose pour les yeux et ainsi un des hauts lieux du tourisme en Ardèche. Elle est située à un peu plus de 1 000 mètres d'altitude.
Site classé depuis 1931, la cascade du Ray Pic jaillit au milieu des orgues basaltiques. C'est le seul passage qu'a trouvé la Bourges au milieu des coulées volcaniques. La Cascade du Ray Pic est formée de deux chutes : la première, que l'on ne voit pas, est à environ une soixantaine de mètre au dessus et la seconde chute, la principale, fait 35 mètres. La rivière s'écoule ensuite sur plus de 20 kilomètres.
Cette cascade a rendu célèbre le volcan du Ray Pic (ou coupe de la Fialouse) qui, il y a encore quelques milliers d'années, débordait d'activité. Ce volcan est à l'origine d'une des plus longues coulées de lave de France (20kms).
La cascade est un site géologique très intéressant car il s'agit d'un site naturel volcanique où l'eau de la rivière la Bourges tombe de plus de 60m.
On accède à la cascade depuis le parking situé en bordure de route. Ensuite, on emprunte dans la forêt un sentier balisé qui permet l'accès par une marche d'environ 30 minutes à un belvédère aménagé, situé au-dessus de l'entrée du site.
La balade dans la forêt est très agréable, mais lorsque l'on arrive sur le belvédère, le spectacle est magique .
L'ensemble du site a été fermé au public par arrêté municipal pour une durée indéterminée à partir du 10 août 2009 suite à un éboulement qui a fait un mort et six blessés.
Des purges et consolidations ont permis la réouverture du site le 1er juin 2012.. Les parkings ont été sécurisés par des gabions de roches et le chemin d’accès pédestre a été sécurisé par des poteaux en bois sur lesquels courent une corde épaisse. Deux grandes terrasses en bois ont été installées, permettant aux randonneurs d'apprécier ce site naturel.
Après avoir pris le chemin des écoliers, et avoir franchi le col de la Baricaude (1257 m), me voici arrivée à Sainte-Eulalie.
Sainte-Eulalie est une commune de la Haute Ardèche, non loin du Mont- Gerbier- de -Jonc. Ce dernier est la seconde grande découverte de la journée, car vous n'êtes pas sans savoir que la Loire prend sa source au pied du Mont-Gerbier.
Il s'agissait là d'une halte à faire obligatoire.
Après m'être délicieusement restaurée au restaurant gastronomique Hôtel du Nord à Ste Eulalie ( je vous conseille de vous y arrêter si vous passez dans le coin), et une petite balade dans le village, je me dirige vers le Mont-Gerbier-de-Jonc.
Situé sur les communes de St Martial et Ste Eulalie, aux portes du Massif Central, le Mont Gerbier-de-Jonc est un ancien volcan. Sa forme en " pain de sucre " est très caractéristique de la région. En effet, il n'est pas le seul sur le plateau ardéchois, un autre est aussi célèbre : le Mont Mézenc, plus haut sommet du département de l'Ardèche avec ses 1754m.
Le Mont Gerbier-de-Jonc a été déclaré "site classé" en 1933. Son origine et l'étymologie de son nom viendrait des mots "Gar" signifiant rocher et "Jugum" signifiant montagne.
Cet étonnant empilement de roches phonolithiques (roche volcanique de couleur gris clair la phonolithe ou lauze est utilisé sur le plateau ardéchois pour recouvrir les toits des fermes) haut de 1551 mètres, datant de 8 millions d'années, époque où de nombreux volcans étaient encore en activité en Auvergne, est surtout connu pour être le berceau du plus long fleuve français : la Loire.
En effet, une nappe phréatique se trouve sous ce volcan et alimente en permanence différentes sources qui, en se rejoignant un peu plus bas donnent naissance à la Loire.
Le fleuve parcourt ensuite 1012 kilomètres à travers la France jusqu'à l'estuaire de Nantes et l'Océan Atlantique.
La présence ce cette nappe phréatique sous le Mont-Gerbier-de-Jonc donne naissance à de multiples sources relativement voisines et trois d'entre elles sont mises en avant comme sources du fleuve :
* La "source géographique", au centre des trois, se déverse dans un abreuvoir en pierre à l'intérieur de l'écurie de l'ancienne ferme "de la Loire", au toit de lauzes ayant remplacé les toits de chaume.
* La "source authentique" , à l'ouest et au contact aval de la route départementale 378, distinguée par le monument érigé en 1938 par le Touring club de France.
* La "source véritable" , à l'est, correspond à la source officielle (carte IGN) indiquée sous la ferme du Sagnas ; elle coule dans un environnement naturel et sort de terre dans un pré, sous une lauze qui porte l'inscription "Ici commence ma course vers l'Océan"…
Ainsi grâce à cela, le Mont Gerbier-de-Jonc est le deuxième site touristique du département de l'Ardèche après les gorges de l'Ardèche. Avec une fréquentation annuelle estimée à plus de
500 000 visiteurs, dont 350 000 en période estivale, le Mont-Gerbier-de-Jonc est un des lieux touristiques le plus visité de France.
Pour faire face à cette affluence, il existe une multitude de fabricants, d´artisans et de commerçants au pied du Mont Gerbier et dans les villages environnants.
Il ne faut surtout pas hésiter à faire son ascension . En une petite heure vous atteindrez son sommet d'où le point de vue est inoubliable.
Une fois redescendu au pied du Mont Gerbier-de-Jonc, on découvre le petit marché, d'une dizaine d'exposants, qui propose aux touristes les produits du terroir.
Après avoir fait de nombreux achats de fromages locaux, nous nous dirigeons vers la Chartreuse de Bonnefoy.
Située à 1 310 m d'altitude, dominée par le Mézenc, la chartreuse de Bonnefoy fut fondée en 1156 par Guillaume Jourdin, seigneur du Mézanc qui offrit les terres. Les routiers la pillèrent en 1459.
Plan de la Chartreuse en 1818
Durant les guerres de religions, le prieur la fait fortifier en détruisant le grand cloître en 1561. Il ne sera jamais rebâti. L’ensemble est cependant envahi en 1569 et le prieuré massacré. En 1606, une tour ronde est édifiée au nord-ouest pour soutenir l’église.
Après l’incendie de 1653, tout est à reprendre. La reconstruction trop vite achevée, l’ensemble est près à s’écrouler dès 1722. La chartreuse est rebâtie en 1728 sur ses fondements. Les ruines visibles aujourd’hui, semblent dater du XVIIIème siècle.
Sous la Révolution la Chartreuse est vendue comme bien national. Les bâtiments sont dépecés en 1840, les pierres vendues, jusqu’au portail de l’église.On y distingue la façade du pavillon d’entrée, des vestiges de l’église, dont la tour carrée au chevet et les bâtiments abritant les cellules des chartreux. D’autres vestiges sont difficilement identifiables, comme le bâtiment des Convers. Un panneau devant le site permet de se repérer et informe sur l’ordre des chartreux et la chartreuse de Bonnefoy, telle qu’en 1818.
Le site est privé et habité, mais les propriétaires acceptent les touristes dès lors qu’ils respectent les lieux sans envahir les parties habitées.
Sur cette route de retour, nous faisons une halte dans le village de Thueyts.
Ce village de caractère, traversé par l'important axe de communication Aubenas - Le Puy, relie le Massif Central à la Vallée du Rhône, Thueyts est posé sur une plateforme soutenue par une coulée basaltique appelée la "Chaussée des Géants", d'une hauteur de près de 80m, offrant une vue inoubliable sur la vallée.
Entouré de montagnes verdoyantes, le village de Thueyts donne la possibilité aux touristes de découvrir son histoire à travers ses ruelles et maisons de caractères.
Mais ce village renferme une autre importante curiosité : la visite du Pont du Diable.
On emprunte " la Chaussée du roi et l'échelle de la reine ", deux escaliers taillés dans une faille de basalte, pour rejoindre le pont du diable (site classé) qui franchit l'Ardèche et la cascade de la "Gueule d'enfer" dont les eaux effectuent sur près de 100m un plongeon vertigineux.
Le Pont du Diable est un détour obligatoire lors de la découverte de l’Ardèche. Baignades et randonnées attendent le touriste dans un décor tout bonnement idyllique.
La légende dit que "Le Pont du Diable" fut construit par le diable en personne à la demande des filles de Thueyts, édifice que les hommes ne pouvaient réaliser du fait de la difficulté de la tâche. De la sorte les filles et hommes pouvaient assouvir leurs amours coupables à l’abri des regards de l’autre côté de la rive.
Lors de la construction du Pont, le diable en profita pour étendre son dévolu sur le gouffre.
La nuit, et ce encore aujourd’hui, on pouvait entendre les lamentations des âmes ayant traversé le pont, on dit que ce sont les âmes des habitants de Thueyts qui ne sont pas revenus de l’autre côté du pont, des habitants prisonniers du diable.
Aujourd'hui, sous ce magnifique soleil de juin, nous décidons de partir vers le village mythique d'Antraigues-sur-Volane, connu par le biais du Poète et Chanteur Jean Ferrat.
Village cévenol perché en hauteur sur de la roche volcanique, aux croisées des vallées de la Volane, de la Bise et du Maselande, Antraigues fait parti des "villages de caractère" où gites, hôtels ou chambres d'hôtes permettent de passer un agréable séjour à Antraigues.
Implanté à 470 m d'altitude aux confluents des trois ruisseaux, c'est un village chargé d'histoire. Berceau de la famille d'Antraigues (noblesse ayant eu un rôle prépondérant en vivarais), le bourg médiéval était le lieu de résidence de nombreux hommes de Loi. Au XVIIeme siècle, les comtes de Launey reprennent le château dont le donjon est aujourd'hui le clocher de l'église.
Le village, constitué de maisons revêtues de granit et de pierres volcaniques et coiffées de tuiles rouges, inspire à la ballade aux travers de ruelles agréables et de calades pavées et fleuries conduisant à la place de la Résistance, lieu central et âme du bourg où il fait bon de se ressourcer à la fraîcheur de sa fontaine.
Départ de nombreux chemins balisés, ces promenades permettent de découvrir des châtaigniers centenaires (l'Ardèche est le premier producteur de France), la chapelle Saint Roch à la sortie du village et de magnifiques panoramas sur la falaise des Auches du Curradou ou la cascade de l'Espissart....
Antraigues présente donc de nombreux aspects à découvrir, à apprécier, à aimer....au risque de faire comme Jean Ferrat qui un matin de 1964 s'y arrêta et ...s'y installa, définitivement charmé par le cadre, la montagne, la région et ses habitants.
Surtout connu comme "muse" ayant inspirée Jean Ferrat, né le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Hauts-de-Seine), Jean Ferrat s’est éteint le 13 mars 2010 à Aubenas en Ardèche à l’age de 79 ans.
Parolier, musicien, compositeur et chanteur français, Jean Ferrat a connu un grand succès pour la qualité de ses compositions (texte et mélodie) ainsi que le timbre de sa voix.
A la fois chanteur engagé et poète, auteur de chanson à texte, il était aussi compositeur et mettait en musique de nombreux textes de Louis Aragon. Se retirant de la scène à l’age de 42 ans, Jean Ferrat est venu s’installer sur la commune d’Antraigues sur Volane en Ardèche, où il s’était lié d’amitié avec le peintre Jean Saussac.
Artiste engagé, il était l’auteur, l’interprète et le compositeur de plus de 200 chansons.
La Maison Jean Ferrat, inaugurée et ouverte au public en mars 2013, se situe sur la place d’Antraigues en Ardèche, village que Jean Ferrat a découvert dans les années soixante.
On peut y découvrir ou redécouvrir Jean Ferrat, Auteur Compositeur Interprète.
Cette structure privée a été réalisée sur une initiative de Colette Ferrat.
Elle avait pour objectif de créer un lieu vivant, de partage et de générosité, à l’image de l’artiste,
de ses engagements et de son parcours.
Ce magnifique lieu lui a inspiré l’une des chansons la plus connue de son répertoire : " La montagne ". L’Ardèche était devenu sa terre d’adoption où il fut même adjoint au maire à la culture dans les années 80.
Après s'être rapidement restaurés au restaurant "La Montagne" (ce dernier n'était pas vraiment au top lool), nous nous sommes dirigés vers un autre lieu, que je dirais sordide à une autre époque : la visite de l'auberge de Peyrebeille, la tristement célèbre " Auberge rouge", lieu d’un crime situé à Peyrebeille, en Ardèche.
Le lieu-dit Peyrebeille est situé sur la RN 102 à 6 km de Lanarce, commune dont il fait partie. Au XVIe siècle les moines de Mazan y établirent une maison afin que les voyageurs puissent se restaurer et se reposer.
Il existe une importante littérature sur ce lieu et son auberge, entre les innombrables versions ; la vérité est parfois difficile à trouver.
Une certitude, cela se passe au début du XIXe siècle : les tenanciers s’appelaient Pierre Martin-Blanc et sa femme Marie Breysse, ainsi que leur domestique Jean Rochette . Partout on dit d'eux qu’ils étaient très accueillants, secourables envers les misérables, les mendiants et les vagabonds. Leur table était connue, et le voyageur n’hésitait pas à y faire halte pour se restaurer.
Mais au milieu de la nuit, nos bons aubergistes se transformaient en cruels assassins et en détrousseurs de bourses : pendant que l'un tenait fermement la victime endormie, l’autre lui maintenait la bouche ouverte tandis que le troisième y versait de l'huile bouillante ou du plomb fondu.
Le groupe aurait fait disparaître les cadavres de leurs victimes en les brûlant dans le four de la cuisine ou en faisant croire qu'ils étaient morts de froid dans la neige sur le plateau.
L’affaire fut révélée par un vagabond qui dormait dans la grange.
Des cris horribles le tirèrent de sa couche pour apercevoir à la dérobée l’épouvantable scène qui se déroulait régulièrement à l’Auberge Rouge. Les gendarmes prévenus, le trio infernal est arrêté puis conduit devant la Cour d’Assises à Privas.
Le procès fit grand bruit, bien au-delà de l’Ardèche tant on avait atteint les limites de l’ignominie : 10 ans de forfaits, 53 victimes dont un préfet et le Juge de Paix de Coucouron.
Les aubergistes n’ont jamais avoué. Le Procureur du Roi les condamna tous les trois à la peine de mort. Ils furent guillotinés le 2 octobre 1833. L’exécution attira plus de 30 000 personnes venues de toute l’Ardèche mais aussi de Lozère et de la Haute-Loire.
L’histoire de l’Auberge Rouge resta longtemps dans les esprits, entretenue par les nombreuses complaintes chantées pendant les foires et les veillées. Elle inspira nombre de romanciers et de réalisateurs ; parmi les plus contemporains, en 1951 le film du réalisateur Claude Autant-Lara interprété par Fernandel et Françoise Rosay, en 2006 Gérard Krawczyk réalisa un remake avec pour acteurs principaux Christian Clavier, Josiane Balasko et Gérard Jugnot.
En 2003 les éditions Pocket publient "L'Auberge Rouge, l'Enigme de Peyrebeille" de Michel Peyramaure. S’appuyant sur les archives du temps, fouillant les témoignages et décryptant les minutes du procès, le romancier nous en fait le récit au plus près de la vérité historique, et met en scène tous les acteurs du drame.
L'actuel bâtiment n'a guère été modifié depuis 1831, il abrite aujourd'hui un musée que l'on peut visiter et qui conserve le mobilier et les décors de l'époque.
Après la visite du musée qui nous plonge quand même dans une atmosphère un peu lourde, il est temps d'aller prendre l'air.
Je vous emmène faire une superbe balade autour du lac d'Issarlès.
Située en Haute Ardèche, la petite commune du Lac d'Issarlès est un lieu de séjour idéal par son climat, son ciel d'azur aux portes du Midi, son équipement touristique complet et surtout son paysage exceptionnel. Le Lac d’Issarlès est un lac naturel de cratère de 97 hectares, situé à 1 000 m d’altitude, profond de 138 m et de 5 km de circonférence.
Au lac, on peut se baigner baigner dans une eau d'une pureté exceptionnelle et d’une température très agréable en toute sécurité (baignade surveillée en été), ou se reposer sur le sable de la plage qui épouse le lac. On peut aussi faire du pédalo, du canoë ou de la planche à voile.
Un sentier pédestre dans les sous bois ombragés permet de faire le tour du lac tout en cueillant des airelles, fraises des bois, framboises et champignons.
De superbes randonnées à pied ou en VTT sont possible autour du village. Elles offrent un magnifique panorama sur les coulées basaltiques de la Vallée de la Veyradeyre et les sucs phonolitiques. Les pêcheurs seront également ravis : le lac (1ère catégorie) regorge de truites farios et arc en ciel, d’ombles chevaliers, de saumons, de vairons, et de goujons et corégones. La Loire et La veyradeyre, rivière des environs ne sont pas en reste.
A proximité du lac, des grottes troglodytes ont été creusées dans les produits d’explosion issus du cratère de Maar. Récemment réhabilites et mises en valeur, il est possible de les visiter et de découvrir l’aménagement réel de l’époque.
Le village de son côté est fait de vieilles maisons aux murs de granit et aux toits de lauze.
Issarlès s’articule autour de deux magnifiques places, l’une ayant gardé sa pelouse et l’autre qui s’étend autour de l’église reste la plus animée par les foires et les marchés.
L’église date du XI° siècle, entièrement rénovée, elle associe le style roman et le style gothique. Son clocher est entouré d’importantes tours.
Le climat méditerranéen de la région, ainsi que la présence du lac, joyau du Plateau Ardéchois sont un détour incontournable lorsque l'on se retrouve en Ardèche.
En feuilletant les dépliants de la région, un village a attiré mon attention, celui d'Alba- la- Romaine.
Le Village d’Alba- la- Romaine fait partie des 20 villages de caractères de l’Ardèche.
Le village s’est vu attribuer ce label pour l’intérêt du site du château en tant que point d’appel visuel, mis en valeur par le relief, le hameau de la Roche avec ses ruelles et placettes bâti en pierres volcaniques et le potentiel de sentiers pédestres, dont un à travers le vignoble notamment.
Alba-la-Romaine s'étend au pied de son imposant château féodal, au milieu de la plaine viticole, au sud du massif du Coiron.
Ce village, aujourd'hui "de caractère", fut du Ier siècle avant J-C au IVe siècle après J-C le chef-lieu de la cité des Helviens : Alba helvorum, un des trois principaux pôles gallo-romains en Rhône-Alpes. Des fouilles archéologiques ont permis de retrouver les traces de l'importante cité et les vestiges d'un théâtre romain, d'un centre monumental et d'un sanctuaire, en libre accès toute l'année aux visiteurs.
À l'intérieur des fortifications du village actuel (XIIIe s.), un labyrinthe d'étroites ruelles pavées et voûtées dévoile le charme d'une architecture bicolore, tel un damier de pierres de basalte noir et calcaire blanc. La plupart des maisons ont été construites aux XVIe et XVIIe siècles, mais certaines sont plus anciennes encore. Inscriptions, linteaux de porte décorés ou reliefs bibliques murmurent chacun leur histoire au promeneur attentif.
Personnellement, j'ai été très attirée par la découverte du site archéologique d'Alba-la-Romaine.
L’existence d’une occupation antique dans la plaine viticole d’Alba est connue depuis plusieurs siècles. En travaillant la terre, les vignerons dégageaient des pierres de tailles, des colonnes, des mosaïques, des conduites de plomb, des fragments de marbre, des monnaies et même des statues en bronze ou en pierre. Cependant, il faut attendre 1861 pour que soit attesté l’implantation de la cité antique "Alba Helviorum" dans la plaine d’Alba...
Les Helviens apparaissent dans l’histoire lors de la conquête romaine de la future Narbonnaise au Ier siècle av. J.-C. Alba devient le chef-lieu de leur cité. Son territoire, l’Helvie, correspondait à peu près au sud du département de l’Ardèche.
La ville antique s’installe sur une voie de communication reliant la Vallée du Rhône au Massif Central. Au IIe siècle après J.-C., période faste de la cité, la voie qui relie la cité à Nîmes, est jalonnée par les magistrats d’Alba de bornes miliaires où est gravé le nom de la cité. On peut voir aujourd’hui un moulage d’une de ces bornes sur la RN 102 qui relie Le Teil à Alba.
Ville ouverte, sans rempart, la ville se développe sur 30 hectares. Ses limites sont marquées par les nécropoles comme celle de "Saint-Pierre" située à l’entrée du village actuel. A la fin de l’Antiquité, une église paléochrétienne est édifiée sur l’emplacement de cette nécropole.
Les premières recherches scientifiques commencent durant l’entre-deux guerre avec le dégagement d’une partie du théâtre par Franck Delarbre, maire de la commune. Une deuxième phase est abordée à partir de 1945 avec les Antiquités historiques et le monde universitaire. Ces interventions se localisent sur le site de Saint-Pierre et du théâtre.
La restructuration du vignoble albain à partir des années 80 risquait de détruire le patrimoine encore enfoui.
Un nouvel essor des fouilles archéologiques se met alors en place avec l’intervention de plusieurs partenaires : l’Etat, la Région Rhône-Alpes, le Conseil général de l’Ardèche et la Commune. C’est au cours de ces vingt dernières années que la connaissance de la ville antique a été la plus importante. La planification des fouilles a permis de dégager le centre monumental, le sanctuaire impérial ainsi que des zones d’habitation. Cette période a également été bénéfique pour la compréhension de la campagne environnante avec la localisation de villas.
Après une restauration par les Monuments Historiques, le site est ouvert au public toute l’année. Un important chantier de valorisation a été en cours de déploiement jusqu’en 2012.
La découverte de cette cité antique de plus de 2000 ans, sous les vignes d'Alba est quelque chose d'extraordinaire.
A la limite est de la cité, son théâtre a la particularité d’être traversé par un ruisseau. Trois théâtres se sont succédés au même endroit entre le Ier siècle avant J.-C. et le IIe siècle après J.-C. Au fil de ses modifications, le ruisseau a été canalisé. Le troisième théâtre avait une capacité de 3 000 places.
En 1959, le classement parmi les monuments historiques du théâtre antique d'Alba témoigne du résultat des campagnes de fouille organisées depuis 1936. Elles sont poursuivies et révèlent l'ampleur des dispositions de cette cité gallo-romaine. Ce programme de protection, recherche et mise en valeur permet d'écarter la menace de destruction qui pesait au début des années 1980 sur le site archéologique et d'étudier d'une manière complète un chef-lieu de cité de la Province romaine de Narbonnaise entre le 1er siècle avant JC et le 5e siècle après JC.
Les vestiges sont traités afin de donner des repères de perspective et d’élévation pour un meilleur aperçu de l’ensemble : les murs des boutiques sont repris, consolidés et rechargés d’assises de moellons. Les mosaïques sont conservées en place, mais protégées sous une couche de gravier. Un musée, complétant le dispositif de présentation du site et exposant la collection d'objets découverts sur place, ouvrira cet automne.
"Alba, une ville antique à son apogée".
Après s'être restaurés sympathiquement non loin des vignes d'Alba-la-Romaine, nous nous dirigeons vers Vogüé.
Classé " un des plus beaux Villages de France ", puis " Village de caractère ", dans un étonnant paysage féodal, où les maisons se confondent avec les roches calcaires, Voguë est un village médiéval bâti en amphithéâtre dans la falaise dominé par son beau château du XIIe siècle des seigneurs de Vogüé.
La dernière fierté du village est l’obtention du label "Station verte de Vacances".
Le spectacle est saisissant… Enchâssé telle une pierre précieuse dans le calcaire doré par le soleil, Vogüé semble pris dans la falaise… Sa silhouette étirée au bord de la rivière Ardèche est une des images les plus célèbres et pittoresques de l’Ardèche Méridionale.
Le vaste remaniement du XVIIe siècle a donné au château sa physionomie actuelle : de larges fenêtres, balcons, parc et jardins suspendus. Les maisons serrées de la rue des puces constituent la partie la plus ancienne du village, composées d'arcades médiévales.
Classé parmi les "plus beaux villages de France" et "Station Verte", le vieux village de Vogüe est construit en amphithéâtre sur la falaise en bordure de l'Ardèche. Il est une des images les plus célèbres et pittoresques du Bas Vivarais. Premier point de départ de la descente des Gorges de l'Ardèche, Vogüé jouit également d'un riche passé historique avec les vestiges de cinq châteaux, tous antérieurs au XIVe siècle. L'un d'eux, très remanié au XVIIe siècle, domine le bourg castral.
Un labyrinthe de petites rues entrecoupées d’arcades, avec ses maisons pelotonnées, conduit jusqu’au château.
Le château, du XVe siècle, comprenait primitivement trois corps de logis en U flanqués de tour circulaires. Il a été très remanié au XVIIe siècle. Cependant, le chantier du XVe siècle a englobé un premier donjon dont les vestiges permettent de faire remonter la construction au tournant du XIIe et du XIIIe siècle.
Le vaste remaniement du XVIIe siècle donne au château sa physionomie actuelle : de larges fenêtres, balcons, jardin suspendu, en ont fait une résidence agréable. Les façades sont inscrites à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments historiques, le château s'est aujourd'hui ouvert au public et est devenu un lieu d'exposition.
Dans la chapelle romane avec ses vitraux d'Alfred Manessier, on peut découvrir la collection de Jean Chièze (1898-1975), graveur sur bois.
Ses plus anciennes parties datent du XIème siècle. Il prend son aspect actuel avec ses quatre tours et poternes au XVIIème. Le château appartient actuellement au marquis Pierre de Vogüé. Il est ouvert au public depuis 1977 et a été confié à l’association Vivante Ardèche qui le fait vivre grâce à des manifestations et des expositions.
Dans les 500m² de ses salles d'exposition, le château accueille les arts plastiques sous toutes leurs formes d'expression: peinture,sculpture, gravure, photographie, céramique, verre...
Le jardin suspendu, appelé également "jardin de la Marquise", fut aménagé dans la première partie du XVIIe siècle par Melchior de Vogüe. L'emplacement actuel du jardin était à l'origine un fossé de défense enjambé par un pont-levis.
Melchior de Vogüe, initiateur de ce projet, fait bâtir en lieu et place de ce fossé un réseau de voûtes permettant la réalisation de ce lieu d'agrément.. Cette construction relève pour l'époque d'une véritable prouesse technique. Au-dessus furent aménagés des parterres en terrasses entourés d'un mur crénelé. Leur accès s'effectuait directement de la tour Sud-Est par un balcon.
Ce lieu, planté à l'époque d'arbres et de fleurs, ôte alors au château son aspect de place forte, pour lui donner celui d'une luxueuse demeure.
Vogüé est un petit village très animé, surtout en été, son marché du lundi matin (juillet et août) connaît un gros succès. Le dimanche matin, en juillet et en Août, à partir de 11h, Vogüé aime ceux qui l’aiment, c’est pourquoi l’apéro est offert à tour de rôle à tous les visiteurs et vacanciers dans une des quatre communes que regroupe l’office du tourisme : Lanas, Rochecolombe, Saint Maurice d’Ardèche et Vogüé
Vogüé est un village qui se déguste, alors il faut prendre son temps pour le découvrir d’une berge à l’autre, de bas en haut, et de long en large.
Cet endroit chaleureux, dans ce lieu pittoresque est incontournable lorsque l'on se promène dans la région.
Après une bonne nuit réparatrice, toujours sous un superbe soleil, nous partons aujourd'hui visiter les grottes de l'Aven d'Orgnac.
A l'Aven d'Orgnac, la nature nous laisse entrer dans ses mystères, pour nous raconter une histoire commencée depuis 110 millions d'années où le temps a façonné un fantastique monde souterrain.
PS : les photos que vous découvrirez ont été prises sans flash.
Mais revenons d'abord à sa découverte :
Le 19 août 1935, au cours de l'exploration systématique des cavités au sud du canyon de l'Ardèche, une équipe de spéléologues dirigée par Robert de Joly, grand novateur des techniques d'explorations souterraines, prospecte sur la commune d'Orgnac.
Conduits à l'entrée du gouffre par les villageois, c'est au moyen d'échelles de corde que les cinq spéléologues franchissent la verticale de 50 mètres du puits d'entrée.
Descente dans la grotte
Une succession de salles gigantesques et des formations cristallines de la plus grande diversité vont représenter la découverte la plus exceptionnelle de sa vie d'explorateur. Cette première expédition durera 10 heures, et permettra à Robert de Joly de mesurer la qualité exceptionnelle du site. Le soir même, il provoque une réunion extraordinaire du conseil municipal, car la cavité se développe sous des terrains communaux, et appartient ainsi à la municipalité d'Orgnac.
La commune engage très vite les démarches en vue de l'aménagement de l'aven. Robert de Joly, nommé conseiller technique en sera le concepteur et contrôlera les travaux.
Entre 1938 et 1939, l'aménagement à l'accès à la grotte est effectué. Celle-ci est ouverte au public.
En 1954, la deuxième salle est aménagée, permettant l'accès à la partie terminale (-120 mètres).
En 1965, un forage de 50 mètres permet l'installation d'un ascenseur et offre au public une remontée plus confortable depuis la première salle.
Le 5 août 1965, Jean-Claude Trébuchon et Guy Rieu, aidés d'une trentaine de spéléologues, découvrent de nouvelles galeries géantes, portant la superficie du réseau de 3 à 32 hectares.
En 1966, la découverte de la dernière partie, appelée "la salle des Treize" constitue aujourd'hui une réserve intégrale.
L'Aven d'Orgnac est l’une des plus grandes cavités du monde et un espace exceptionnel de découverte et de conservation du milieu souterrain.
Le visiteur est ainsi transporté dans un monde féerique où cierges, colonnes, buffets d’orgues, draperies, piles d’assiettes, palmiers, ornent le parcours.
Sous l'épaisse forêt de chênes verts, la grotte dévoile ses mystères tandis qu'en surface, les premiers européens ont laissé des traces de leurs passages.
Invitation à la contemplation, la grotte surprend par ses volumes gigantesques et la beauté de ses paysages souterrains où finesse des cristallisations et richesse des concrétions s'entremêlent.
Lors de la visite d'une heure, un guide passionné dévoile au touriste le génie de Dame Nature qui façonne l'Aven d'Orgnac depuis des millions d'années. Cette fabuleuse descente transporte petits et grands dans un monde chimérique ou l'imagination n'a pas de limites : piles d'assiettes, forêt de palmiers géants, draperies.
Au terme du circuit aménagé, à 121 mètres de profondeur, un spectacle son et lumière magistralement orchestré sublime la majesté des lieux ; onde d'émotion et souvenir impérissable avant une remontée sans effort grâce aux ascenseurs !
La Grotte aux volumes stupéfiants dévoile un monde chimérique où l'imagination n'a aucune limite. À 121m sous terre, le spectacle final son & lumière sublime les lieux avant de remonter grâce aux ascenseurs.
Sur le Grand Site de l'Aven d'Orgnac se trouve également la Cité de la Préhistoire, qui ouvrira ses portes en février 2014. Ce face à face avec nos ancêtres propose une visite modernisée et totalement repensée pour la compréhension et le plaisir de tous.
Après un bon rafraîchissement, nous reprenons la route en direction de Pont-St-Esprit, ce n'est pas très loin.
Située la rive droite du Rhône au confluent de l'Ardèche et du Rhône à la frontière de quatre départements (Gard, Vaucluse, Ardèche et Drôme), Pont-Saint-Esprit est ainsi au carrefour stratégique de trois régions, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'Azur.
A proximité des gorges de l'Ardèche, le Rhône à ses pieds, Pont Saint Esprit est un bout de Provence en Languedoc-Roussillon, au climat ensoleillé et agréable. Riche d'un important passé historique lié à son magnifique Pont sur le Rhône construit de 1265 à 1309, plus vieux de tous les ponts reliant la Provence au Languedoc, Pont-Saint-Esprit recèle de nombreux édifices religieux et civils dignes d'intérêt.
La curiosité de découvrir cette ville est due à un fait divers remontant à 60 ans environ, et dont j'avais entendu parler :
Pendant une semaine, il y a près de 60 ans, un bourg entier du Gard, Pont Saint-Esprit, est pris de folie et d’hallucinations. Un journaliste américain prétend avoir percé le mystère : il s’agirait d’une expérience secrète menée par les services américains, en pleine guerre froide.
Au moins cinq morts, plus de 30 personnes hospitalisées et près de 300 malades. En août 1951, un fait divers tragique secoue une grosse bourgade paisible des bords du Rhône, Pont-Saint-Esprit.
Ce qui commence comme une banale intoxication alimentaire collective culminera quelques jours plus tard en une nuit de pure folie, des scènes d’hallucinations dignes d’un tableau de Bosch, une "nuit de l’Apocalypse" , pour reprendre les termes d’un des médecins locaux, le Dr Gabbaï.
On ne connaîtra jamais le fin mot de cette histoire, où le meilleur boulanger du bourg a été montré du doigt.
Le pont médiéval, composé de 26 arches, est le plus vieux de tous les ponts sur le Rhône, reliant la Provence au Languedoc. Il est devenu monument historique en 1966.
Non loin de là, nous partons vers le village d'Aiguèze.
Aiguèze, petite citée médiévale de 219 habitants dans le Gard est labellisé comme l'un des plus beaux villages de France. Perchés sur une falaise qui domine l'Ardèche et la fin des gorges, le donjon et la tour de
l'ancienne forteresse du XIIème siècle prouvent l'existence d'un passé tumultueux dans la région. L'armée de Charles VI, roi de France, détruit la forteresse en 1384.
Une promenade dans le village est un véritable voyage dans le temps ; du fond de ses ruelles ombragées retenant la fraîcheur des chaudes journées d'été, on croirait entendre un soldat de la garnison donnant l'alerte d'une attaque imminente des hommes du comte de Viviers !
Un chemin de ronde autour des vestiges de la forteresse permet de contempler l'Ardèche et le village de Saint Martin. A l'ouest un sentier monte dans la garrigue jusqu'au sommet des falaises pour un panorama somptueux sur la fin des gorges et le débarcadère des canoës sur la plage. Par beau temps, la vue porte jusqu'au Mont Ventoux au-delà de la vallée du Rhône.
A deux pas de l'église restaurée, des platanes centenaires abritent des terrasses où règne calme et fraîcheur.
Portique de l'église
Un versant perché sur une falaise surplombant les gorges de l’Ardèche, l’autre tourné vers les vignobles des Côtes du Rhône... Le double visage de cette ancienne forteresse séduit tant par sa simplicité que par son cadre exceptionnel.
Aiguèze est également le seul village du Gard à être labellisé "l'un des plus beaux village de France", titre mérité de part ses origines médiévales, sa situation au sortir des gorges de l'Ardèche, son architecture ancienne préservée, et enfin, de part ses infrastructures d'accueil touristique.
Pour cette dernière journée en Ardèche, nous partons à la découverte de petits villages typiques de la région.
Le premier de ces villages s'appelle Navès.
Petit hameau médiéval, au pied des Cévennes, tout au sud du département de l'Ardèche, à deux kilomètres des Vans, commune à laquelle il a été rattaché en 1972, Navès est un village de caractère qui mérite sans aucun doute d'être visité.
Navès se trouve à quelques kilomètres à l'ouest de Les Vans, près de la frontière sud-est de l'Ardèche. Le village est classé village de caractère.
Navès n'existe pas comme un nom de commune - Naves fait partie de Les Vans, une plus grande ville de l'Ardèche. Ainsi, dans des guides de voyage, il est parfois appelé Les Vans (Naves) ; donc les touristes doivent être conscients qu'ils sont des entités distinctes à quelques kilomètres d'écart.
Accroché au premier relief des Cévennes (partie sud-est du massif central), entouré par des collines plantées d'oliviers, Navès avait autrefois un rôle défensif. En effet, le village aurait possédé successivement trois châteaux. Seul le troisième du XII°siècle, construit au sud ouest, à l'écart du village résistât plus longtemps et on peut donc apercevoir de nombreuses traces de vestiges. Il était composé d'un anneau de maisons reliées par un mur d'enceinte : la plus grande était celle des seigneurs de Navès.
Navès connut son heure de gloire au XIX° siècle avec le développement de la sériciculture (élevage de vers à soie). Maintenant, on peut flâner à travers ses ruelles étroites et pavées faites de calades et de passages voûtés qui font de ce petit hameau un véritable havre de paix. La balade dans le hameau permet de découvrir quelques surprises, telles que des jardins en cascades, un escalier étroit grimpant à pic, une cheminée cévenole ou encore une église romane reconstruite au XVII°, avec un clocher en pierres de taille de grès : elle se révèle être un petit bijou architectural.
Les marcheurs les plus curieux pourront découvrir, prés des sources de la Bourdaric, la grotte de la Beaume Bâtie, qui fut au XVIII° un ancien refuge pour neuf prêtres réfractaires.
Les voitures ne sont pas autorisées à entrer dans le village de Navès, il est un village piétonnier. Le stationnement est le long de la route en dessous de l'entrée.
Bien que petite, Navès est un village très pittoresque. Les passages étroits à travers le village en passant par des maisons très pittoresque, avec plantes et fleurs jaillissant de chaque espace disponible.
Alors que l'on se promène parmi les ruelles du village, on trouve des propriétés de plus en plus abandonnées, jusqu'à atteindre certaines qui sont aujourd'hui en ruine, comme si en attendant de voir si elles seront rénovées et devenir une partie de l'attraction touristique »ou disparaître à jamais dans les montagnes ... si on continue toujours, il y a de superbes vues à l'autre bout du village.
NB : suite et fin page suivante.........
Je vais aujourd'hui vous faire découvrir cette région qu'est l'Ardèche, où je suis allée il y a quelques mois maintenant, passer une petite semaine.
Mon point de chute était Balazuc, mais nous aurons l'occasion d'y revenir dessus plus tard dans mon récit.
La première halte de mon voyage a été Sévérac-le-Château en Aveyron. Le territoire de la commune de Sévérac-le-Château constitue une fraction sud du Massif Central. Il est situé sur le plateau caussenard du même nom. Sa ville chef-lieu, est une place forte depuis l'Antiquité. Le territoire de cette commune constitue une partie du parc naturel régional des Grands Causses.
En sortant du village, nous empruntons le Sentier du Berger. Il s'agit d'un sentier unique en son genre, sur les traces des traditions pastorales des Causses aveyronnais. Cette route, accessible depuis le village, permet de découvrir, le temps d’une pause, le patrimoine si particulier des bergers des Causses. De "caselles" en " jasses", d’un abri à une "lavogne" , la vie agropastorale s’organise autour de l’Eau, source de vie mais aussi des Croix, servant de guides et de protection aux bergers.
On se laisse aller à la découverte d’un mode vie rural et montagnard, dans un cadre exceptionnel, et une vue imprenable sur les remparts du Château de Sévérac qui protège fièrement une superbe cité médiévale.
De nombreux passionnés par le patrimoine pastoral à l’architecture si particulière se sont regroupés pour restaurer et entretenir des petites constructions telles que les caselles, les abris de berger, les fontaines, croix …
Peu à peu, les bénévoles ont eu l’idée de créer un sentier au fil duquel le promeneur peut découvrir la grande variété de ce patrimoine pastoral. Certains ont dessiné l’organisation générale, d’autres ont porté les pierres et ont bâti selon les méthodes traditionnelles … pour donner au touriste un aperçu de ce qui se cache dans les campagnes.
Nous reprenons la route, et nous entrons dans la Lozère. Un nouvel arrêt minute s'impose, car au loin, dans la vallée, j'aperçois un château qui surplombe un village. Les panneaux routiers m'indiquent qu'il s'agit de Chanac.
Chanac se trouve dans l'aire linguistique de l'occitan languedocien. Le bourg principal est situé sur un éperon rocheux qui domine la vallée d'Olt. Il est situé à une altitude de 650 m. La rivière principale est le Lot. Une partie de la commune est située sur le causse de Sauveterre, à une altitude voisine de 1 000 m.
Le donjon du Château de Chanac est un vestige d'une forteresse. Il y a deux hypothèses pour sa construction :
* soit une première forteresse construite en 1194 par Béranger IV, roi d'Aragon ;
* soit un château édifié par l'évêque Guillaume IV de Peyre en 1220.
En synthèse, il est probable que la construction de la forteresse fut commencée entre 1194 et 1213 pour le roi d'Aragon, puis continuée pour l'évêque de Mende, propriétaire du lieu à partir de 1213. Âprement disputée pendant les guerres de religion, la forteresse deviendra propriété et résidence d'été des Evêques de Mende, ce qui conduira à un aménagement en "château de plaisance" .
Quelques kilomètres plus loin, surplombant le Lot, se dressent sur un piton rocheux les ruines du Château de Tournel.
Le château du Tournel est un antique château féodal situé sur la commune de Saint-Julien-du-Tournel en Lozère. Ancien siège des barons du Tournel, l'une des huit baronnies du Gévaudan, il fut détruit lors des guerres de religions par les troupes huguenotes de Matthieu Merle.
Du temps où il était habité, il fallait franchir sept portes avant de pouvoir pénétrer dans le château. Certains passages entre deux portes étaient proches de la falaise qui domine le Lot, ce qui en faisait un lieu de défense privilégié.
Le château était lui composé de six tours.
En traversant le col de Tribes (altitude 1 130 m), on peut apercevoir dans la vallée le village de Cubières.
Cubières est une commune française, située dans le département de la Lozère et la région Languedoc-Roussillon. Le village se situe sur le versant nord du Mont Lozère.
De part sa proximité avec le Mont Lozère (Parc National des Cévennes), la commune de Cubières vous propose un grand nombre d'activités de pleine nature : Randonnées GR44 et 68, pêche, cueillette de champignons etc...
De magnifiques sites et bâtisses agrémentent tout le long de notre route le trajet qui nous mène à Balazuc.
Le château du Champ est une maison forte devenue château, situé à Altier en Lozère.
Situé dans le parc national des Cévennes sur la commune d'Altier, il constitue un des prestigieux témoins de l'histoire de cette région.
Il est bâti sur un promontoire rocheux qu'enserre la rivière l'Altier, environ deux kilomètres en amont du village du même nom. Ce château, blotti au fond de la vallée, apparaît comme écrasé par la puissance et la variété des structures rocheuses qui dominent l'ensemble du paysage. En effet, on passe en quelques mètres, du fond de la vallée à 734 m d'altitude, à des sommets et des plateaux de 800 à 1 000 m et plus, le tout cloisonné et compartimenté par les affluents de l'Altier ou les nombreux méandres de cette rivière.
Pour autant, le château, dans la recherche d'un site défensif, a été construit sur un éperon rocheux, dans un méandre de la rivière presque fermé, et dans un passage très étroit de la vallée, ce qui avait pour but de rendre toute manœuvre impraticable.
Non loin de là, petite halte au lac de Villefort.
Le lac de Villefort ou lac Bayard, est un lac de retenue du barrage de Villefort. Le tour du lac est aménagé, offrant une balade de 8 km. Il y est également possible de faire de la planche à voile.
Je dois préciser que nous sommes dans le Parc Naturel de la région des Monts d'Ardèche, situé à 40 kms de Balazuc.
Ce parc est né en 1992 à l'initiative des castanéiculteurs, les producteurs de châtaignes. Le parc a été officialisé neuf années plus tard.
L'identité des Monts d'Ardèche s'appuie sur des caractéristiques communes fortes : les paysages, les savoir-faire ruraux, le volcanisme, les rivières, les productions de myrtilles et châtaignes, l'histoire religieuse, les moulins et moulinages, les terrasses, etc.
Enfin, me voici arrivée à Balazuc, au petit appartement que nous avons loué à quelques kilomètres du village.
Quelques vues depuis l'appart :
La terrasse
Maintenant, suivez-moi, et en route pour les balades de découverte.
La première sortie nous a conduits à Ruoms. Ruoms se situe à 25 km d'Aubenas, en direction des gorges de l'Ardèche, à 9 km de Vallon Pont d'Arc. Pour s'y rendre, on peut aussi passer par les défilés de Ruoms, route sinueuse parfois creusée dans le roc, qui longe le profond canyon des berges de la rivière Ardèche.
Ruoms est un vieux village d'Ardèche, village médiéval de caractère fondé à la fin du Xème siècle autour de la Chapelle Notre Dame des Pommiers. Ses vieux remparts dotés de 7 tours rondes et d'une église d'architecture romane, furent érigés au XIVème siècle, lors de guerre de cent ans. Le Pays Ruomsois est un pays de carrières, encore exploitées il y a cinquante ans. La pierre calcaire de Ruoms a été utilisée pour la réalisation de nombreux monuments et ouvrages d'art, dont le socle de la statue de la Liberté à New York.
Ce fut aussi une petite citée industrielle avec ses brasseries, fermées depuis 1967, la bière ayant été remplacée aujourd'hui par le vin. C'est à Ruoms que se trouve la plus grande coopérative vinicole, les Vignerons Ardéchois.
Petite ville très animée et commerçante, surtout en été, son marché du vendredi matin connaît un très gros succès.
Après une balade dans les boutiques, et une restauration, je reprends la voiture, et me dirige vers le Vallon-Pont-d'Arc.
Vallon-Pont-d'Arc est un haut lieu de la préhistoire et du tourisme culturel. Ce petit village, paisible en hiver, voit sa population multipliée par 10 en été. Son importance touristique vient surtout de ce qu'il est le point de départ de la descente des gorges de l'Ardèche.
Vallon-Pont-d'Arc se situe aux portes de l'un des plus beaux sites touristiques de France : les gorges de l'Ardèche. C'est dans ce haut lieu touristique que je découvre le célèbre Pont d'Arc, arche naturelle de plus de 60 mètres de hauteur creusée par la rivière Ardèche. C pont est classé "Grand site de France".
La découverte de la grotte Chauvet, le 18 décembre 1994 par Jean-Marie Chauvet, Éliette Brunel et Christian Hillaire présente un très grand intérêt scientifique, tant d'un point de vue paléontologique que celui de l'art pariétal. Les peintures de l'époque aurignacienne témoignent de la maîtrise de techniques très diversifiées (préparation des parois, gravures, tracés digités, mains positives, peintures, estompes, recherche de la perspective, etc.). Les thèmes abordés sont essentiellement animaliers, comme c'est généralement le cas dans l'art paléolithique.
Rhinocéros à grandes cornes
La grotte Chauvet est l'une des grottes françaises majeures par les qualités esthétiques de ses œuvres.
Non loin de là, je vous emmène découvrir le village de Labeaume.
Bordé par trois rivières : la Beaume, la Ligne et l’Ardèche, Labeaume est un petit village de caractère au coeur de l’Ardèche méridionale, entre Joyeuse et Ruoms.
Ce village est entouré de falaises autrefois creusées de grottes troglodytiques.
En se promenant, on peut y admirer ses belles maisons de pierres, ses passages couverts et ses ruelles pavées, donnant au village de Labeaume une impression de labyrinthe.
Ce village médiéval blotti contre un rocher calcaire est dominé par l’antique château, en contre bas, la place du Sablas est bordée de platanes centenaires.
Celle-ci est très animée. Là se retrouvent pêle-mêle villageois, estivants, promeneurs, joueurs de boules. Tous ce petit monde s'installe volontiers aux terrasses des auberges pour se rafraîchir et papoter à l'ombre des platanes.
Une fontaine construite en 1866 y coule en permanence. Son eau provient d'une source située non loin de là, en haut de la calade du Rieu. Autrefois, sources et fontaines étaient des lieux de rassemblement où les papotages allaient bon train, et où s'échangeaient les dernières nouvelles du pays.
Il faut savoir aussi qu'à Labeaume, le réseau de distribution d'eau date de moins de 50 ans.
Au fond de la place, on distingue les bâtiments d’un vieux moulin à céréales et à huile d’olive. En continuant ce petit tour, on s'arrête à l’église St Pierre aux Liens du XIV°, remaniée au milieu du XIX°, possédant une épitaphe (inscription funéraire) de 1340 et un clocher soutenu par d’immenses colonnes.
Perché sur son rocher, le château surplombe le village, tandis qu’en contrebas se découpent les vestiges du château vieux, du moulin et des jardins suspendus.
Les " jardins suspendus" du lieu dit Le Récatadou à Labeaume sont des terrasses aménagées dans les parties verticales d'un promontoire calcaire dominant, en rive gauche, les gorges de la rivière Beaume. Ces aménagements, à l'abandon depuis un demi-siècle, dépendaient d'une ferme du même nom.
En quittant la place, je me dirige vers le vieux pont submersible construit en 1875.
C'est sans doute le monument le plus visité et le plus photographié de Labeaume. Ses 11 arches lui donnent une fière et élégante allure. Il a été construit avec des pierres provenant d'une carrière proche.
Mais pourquoi ne possède t-il pas de parapets allez vous me demander ? Ben tout simplement, parce que la rivière n'est pas toujours tranquille...en automne, et parfois même en août, de violents orages peuvent éclater. La Beaume gonfle alors et l'eau monte rapidement, submergeant le pont et inondant une partie du village en charriant de nombreux débris. Aucun parapet n'y résisterait .
A plusieurs reprises depuis sa construction, et malgré sa solidité, le pont a subi des dommages qu'il a fallu réparer.
L’Ardèche est le deuxième département français qui compte le plus grand nombre de dolmens : 142 dolmens ont été répertoriés par l’association Dolmen et Patrimoine sur la commune. Il s’agit là de la plus grande densité en Europe.
Cette nouvelle journée va être riche en découvertes et émotion. En route pour voir la cascade du Ray Pic .
Sur le parcours qui m'emmène vers la cascade, je croise le château de Ventadour.
Il s'agit là d'un château fort, construit au XIIe siècle, classé aux monuments historiques depuis le 4 mai 1937. Il est situé sur un éperon rocheux, à 373 mètres d'altitude.
Depuis 1969, le château fait l'objet d'une restauration par Pierre et Françoise Pottier et une poignée de bénévoles. Le plan du château est basé sur le modèle des châteaux savoyards, le donjon étant attaché à la muraille. On peut y voir un donjon carré, des tours, deux pigeonniers et une porte fortifiée. Le château est restauré dans le cadre de chantiers Rempart.
La cascade du Ray Pic est située sur la commune de Péreyres en Ardèche, petit village sur l'une des routes menant à la montagne ardéchoise, elle est un spectacle grandiose pour les yeux et ainsi un des hauts lieux du tourisme en Ardèche. Elle est située à un peu plus de 1 000 mètres d'altitude.
Site classé depuis 1931, la cascade du Ray Pic jaillit au milieu des orgues basaltiques. C'est le seul passage qu'a trouvé la Bourges au milieu des coulées volcaniques. La Cascade du Ray Pic est formée de deux chutes : la première, que l'on ne voit pas, est à environ une soixantaine de mètre au dessus et la seconde chute, la principale, fait 35 mètres. La rivière s'écoule ensuite sur plus de 20 kilomètres.
Cette cascade a rendu célèbre le volcan du Ray Pic (ou coupe de la Fialouse) qui, il y a encore quelques milliers d'années, débordait d'activité. Ce volcan est à l'origine d'une des plus longues coulées de lave de France (20kms).
La cascade est un site géologique très intéressant car il s'agit d'un site naturel volcanique où l'eau de la rivière la Bourges tombe de plus de 60m.
On accède à la cascade depuis le parking situé en bordure de route. Ensuite, on emprunte dans la forêt un sentier balisé qui permet l'accès par une marche d'environ 30 minutes à un belvédère aménagé, situé au-dessus de l'entrée du site.
La balade dans la forêt est très agréable, mais lorsque l'on arrive sur le belvédère, le spectacle est magique .
L'ensemble du site a été fermé au public par arrêté municipal pour une durée indéterminée à partir du 10 août 2009 suite à un éboulement qui a fait un mort et six blessés.
Des purges et consolidations ont permis la réouverture du site le 1er juin 2012.. Les parkings ont été sécurisés par des gabions de roches et le chemin d’accès pédestre a été sécurisé par des poteaux en bois sur lesquels courent une corde épaisse. Deux grandes terrasses en bois ont été installées, permettant aux randonneurs d'apprécier ce site naturel.
Après avoir pris le chemin des écoliers, et avoir franchi le col de la Baricaude (1257 m), me voici arrivée à Sainte-Eulalie.
Sainte-Eulalie est une commune de la Haute Ardèche, non loin du Mont- Gerbier- de -Jonc. Ce dernier est la seconde grande découverte de la journée, car vous n'êtes pas sans savoir que la Loire prend sa source au pied du Mont-Gerbier.
Il s'agissait là d'une halte à faire obligatoire.
Après m'être délicieusement restaurée au restaurant gastronomique Hôtel du Nord à Ste Eulalie ( je vous conseille de vous y arrêter si vous passez dans le coin), et une petite balade dans le village, je me dirige vers le Mont-Gerbier-de-Jonc.
Situé sur les communes de St Martial et Ste Eulalie, aux portes du Massif Central, le Mont Gerbier-de-Jonc est un ancien volcan. Sa forme en " pain de sucre " est très caractéristique de la région. En effet, il n'est pas le seul sur le plateau ardéchois, un autre est aussi célèbre : le Mont Mézenc, plus haut sommet du département de l'Ardèche avec ses 1754m.
Le Mont Gerbier-de-Jonc a été déclaré "site classé" en 1933. Son origine et l'étymologie de son nom viendrait des mots "Gar" signifiant rocher et "Jugum" signifiant montagne.
Cet étonnant empilement de roches phonolithiques (roche volcanique de couleur gris clair la phonolithe ou lauze est utilisé sur le plateau ardéchois pour recouvrir les toits des fermes) haut de 1551 mètres, datant de 8 millions d'années, époque où de nombreux volcans étaient encore en activité en Auvergne, est surtout connu pour être le berceau du plus long fleuve français : la Loire.
En effet, une nappe phréatique se trouve sous ce volcan et alimente en permanence différentes sources qui, en se rejoignant un peu plus bas donnent naissance à la Loire.
Le fleuve parcourt ensuite 1012 kilomètres à travers la France jusqu'à l'estuaire de Nantes et l'Océan Atlantique.
La présence ce cette nappe phréatique sous le Mont-Gerbier-de-Jonc donne naissance à de multiples sources relativement voisines et trois d'entre elles sont mises en avant comme sources du fleuve :
* La "source géographique", au centre des trois, se déverse dans un abreuvoir en pierre à l'intérieur de l'écurie de l'ancienne ferme "de la Loire", au toit de lauzes ayant remplacé les toits de chaume.
* La "source authentique" , à l'ouest et au contact aval de la route départementale 378, distinguée par le monument érigé en 1938 par le Touring club de France.
* La "source véritable" , à l'est, correspond à la source officielle (carte IGN) indiquée sous la ferme du Sagnas ; elle coule dans un environnement naturel et sort de terre dans un pré, sous une lauze qui porte l'inscription "Ici commence ma course vers l'Océan"…
Ainsi grâce à cela, le Mont Gerbier-de-Jonc est le deuxième site touristique du département de l'Ardèche après les gorges de l'Ardèche. Avec une fréquentation annuelle estimée à plus de
500 000 visiteurs, dont 350 000 en période estivale, le Mont-Gerbier-de-Jonc est un des lieux touristiques le plus visité de France.
Pour faire face à cette affluence, il existe une multitude de fabricants, d´artisans et de commerçants au pied du Mont Gerbier et dans les villages environnants.
Il ne faut surtout pas hésiter à faire son ascension . En une petite heure vous atteindrez son sommet d'où le point de vue est inoubliable.
Une fois redescendu au pied du Mont Gerbier-de-Jonc, on découvre le petit marché, d'une dizaine d'exposants, qui propose aux touristes les produits du terroir.
Après avoir fait de nombreux achats de fromages locaux, nous nous dirigeons vers la Chartreuse de Bonnefoy.
Située à 1 310 m d'altitude, dominée par le Mézenc, la chartreuse de Bonnefoy fut fondée en 1156 par Guillaume Jourdin, seigneur du Mézanc qui offrit les terres. Les routiers la pillèrent en 1459.
Plan de la Chartreuse en 1818
Durant les guerres de religions, le prieur la fait fortifier en détruisant le grand cloître en 1561. Il ne sera jamais rebâti. L’ensemble est cependant envahi en 1569 et le prieuré massacré. En 1606, une tour ronde est édifiée au nord-ouest pour soutenir l’église.
Après l’incendie de 1653, tout est à reprendre. La reconstruction trop vite achevée, l’ensemble est près à s’écrouler dès 1722. La chartreuse est rebâtie en 1728 sur ses fondements. Les ruines visibles aujourd’hui, semblent dater du XVIIIème siècle.
Sous la Révolution la Chartreuse est vendue comme bien national. Les bâtiments sont dépecés en 1840, les pierres vendues, jusqu’au portail de l’église.On y distingue la façade du pavillon d’entrée, des vestiges de l’église, dont la tour carrée au chevet et les bâtiments abritant les cellules des chartreux. D’autres vestiges sont difficilement identifiables, comme le bâtiment des Convers. Un panneau devant le site permet de se repérer et informe sur l’ordre des chartreux et la chartreuse de Bonnefoy, telle qu’en 1818.
Le site est privé et habité, mais les propriétaires acceptent les touristes dès lors qu’ils respectent les lieux sans envahir les parties habitées.
Sur cette route de retour, nous faisons une halte dans le village de Thueyts.
Ce village de caractère, traversé par l'important axe de communication Aubenas - Le Puy, relie le Massif Central à la Vallée du Rhône, Thueyts est posé sur une plateforme soutenue par une coulée basaltique appelée la "Chaussée des Géants", d'une hauteur de près de 80m, offrant une vue inoubliable sur la vallée.
Entouré de montagnes verdoyantes, le village de Thueyts donne la possibilité aux touristes de découvrir son histoire à travers ses ruelles et maisons de caractères.
Mais ce village renferme une autre importante curiosité : la visite du Pont du Diable.
On emprunte " la Chaussée du roi et l'échelle de la reine ", deux escaliers taillés dans une faille de basalte, pour rejoindre le pont du diable (site classé) qui franchit l'Ardèche et la cascade de la "Gueule d'enfer" dont les eaux effectuent sur près de 100m un plongeon vertigineux.
Le Pont du Diable est un détour obligatoire lors de la découverte de l’Ardèche. Baignades et randonnées attendent le touriste dans un décor tout bonnement idyllique.
La légende dit que "Le Pont du Diable" fut construit par le diable en personne à la demande des filles de Thueyts, édifice que les hommes ne pouvaient réaliser du fait de la difficulté de la tâche. De la sorte les filles et hommes pouvaient assouvir leurs amours coupables à l’abri des regards de l’autre côté de la rive.
Lors de la construction du Pont, le diable en profita pour étendre son dévolu sur le gouffre.
La nuit, et ce encore aujourd’hui, on pouvait entendre les lamentations des âmes ayant traversé le pont, on dit que ce sont les âmes des habitants de Thueyts qui ne sont pas revenus de l’autre côté du pont, des habitants prisonniers du diable.
Aujourd'hui, sous ce magnifique soleil de juin, nous décidons de partir vers le village mythique d'Antraigues-sur-Volane, connu par le biais du Poète et Chanteur Jean Ferrat.
Village cévenol perché en hauteur sur de la roche volcanique, aux croisées des vallées de la Volane, de la Bise et du Maselande, Antraigues fait parti des "villages de caractère" où gites, hôtels ou chambres d'hôtes permettent de passer un agréable séjour à Antraigues.
Implanté à 470 m d'altitude aux confluents des trois ruisseaux, c'est un village chargé d'histoire. Berceau de la famille d'Antraigues (noblesse ayant eu un rôle prépondérant en vivarais), le bourg médiéval était le lieu de résidence de nombreux hommes de Loi. Au XVIIeme siècle, les comtes de Launey reprennent le château dont le donjon est aujourd'hui le clocher de l'église.
Le village, constitué de maisons revêtues de granit et de pierres volcaniques et coiffées de tuiles rouges, inspire à la ballade aux travers de ruelles agréables et de calades pavées et fleuries conduisant à la place de la Résistance, lieu central et âme du bourg où il fait bon de se ressourcer à la fraîcheur de sa fontaine.
Départ de nombreux chemins balisés, ces promenades permettent de découvrir des châtaigniers centenaires (l'Ardèche est le premier producteur de France), la chapelle Saint Roch à la sortie du village et de magnifiques panoramas sur la falaise des Auches du Curradou ou la cascade de l'Espissart....
Antraigues présente donc de nombreux aspects à découvrir, à apprécier, à aimer....au risque de faire comme Jean Ferrat qui un matin de 1964 s'y arrêta et ...s'y installa, définitivement charmé par le cadre, la montagne, la région et ses habitants.
Surtout connu comme "muse" ayant inspirée Jean Ferrat, né le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Hauts-de-Seine), Jean Ferrat s’est éteint le 13 mars 2010 à Aubenas en Ardèche à l’age de 79 ans.
Parolier, musicien, compositeur et chanteur français, Jean Ferrat a connu un grand succès pour la qualité de ses compositions (texte et mélodie) ainsi que le timbre de sa voix.
A la fois chanteur engagé et poète, auteur de chanson à texte, il était aussi compositeur et mettait en musique de nombreux textes de Louis Aragon. Se retirant de la scène à l’age de 42 ans, Jean Ferrat est venu s’installer sur la commune d’Antraigues sur Volane en Ardèche, où il s’était lié d’amitié avec le peintre Jean Saussac.
Artiste engagé, il était l’auteur, l’interprète et le compositeur de plus de 200 chansons.
La Maison Jean Ferrat, inaugurée et ouverte au public en mars 2013, se situe sur la place d’Antraigues en Ardèche, village que Jean Ferrat a découvert dans les années soixante.
On peut y découvrir ou redécouvrir Jean Ferrat, Auteur Compositeur Interprète.
Cette structure privée a été réalisée sur une initiative de Colette Ferrat.
Elle avait pour objectif de créer un lieu vivant, de partage et de générosité, à l’image de l’artiste,
de ses engagements et de son parcours.
Ce magnifique lieu lui a inspiré l’une des chansons la plus connue de son répertoire : " La montagne ". L’Ardèche était devenu sa terre d’adoption où il fut même adjoint au maire à la culture dans les années 80.
Après s'être rapidement restaurés au restaurant "La Montagne" (ce dernier n'était pas vraiment au top lool), nous nous sommes dirigés vers un autre lieu, que je dirais sordide à une autre époque : la visite de l'auberge de Peyrebeille, la tristement célèbre " Auberge rouge", lieu d’un crime situé à Peyrebeille, en Ardèche.
Le lieu-dit Peyrebeille est situé sur la RN 102 à 6 km de Lanarce, commune dont il fait partie. Au XVIe siècle les moines de Mazan y établirent une maison afin que les voyageurs puissent se restaurer et se reposer.
Il existe une importante littérature sur ce lieu et son auberge, entre les innombrables versions ; la vérité est parfois difficile à trouver.
Une certitude, cela se passe au début du XIXe siècle : les tenanciers s’appelaient Pierre Martin-Blanc et sa femme Marie Breysse, ainsi que leur domestique Jean Rochette . Partout on dit d'eux qu’ils étaient très accueillants, secourables envers les misérables, les mendiants et les vagabonds. Leur table était connue, et le voyageur n’hésitait pas à y faire halte pour se restaurer.
Mais au milieu de la nuit, nos bons aubergistes se transformaient en cruels assassins et en détrousseurs de bourses : pendant que l'un tenait fermement la victime endormie, l’autre lui maintenait la bouche ouverte tandis que le troisième y versait de l'huile bouillante ou du plomb fondu.
Le groupe aurait fait disparaître les cadavres de leurs victimes en les brûlant dans le four de la cuisine ou en faisant croire qu'ils étaient morts de froid dans la neige sur le plateau.
L’affaire fut révélée par un vagabond qui dormait dans la grange.
Des cris horribles le tirèrent de sa couche pour apercevoir à la dérobée l’épouvantable scène qui se déroulait régulièrement à l’Auberge Rouge. Les gendarmes prévenus, le trio infernal est arrêté puis conduit devant la Cour d’Assises à Privas.
Le procès fit grand bruit, bien au-delà de l’Ardèche tant on avait atteint les limites de l’ignominie : 10 ans de forfaits, 53 victimes dont un préfet et le Juge de Paix de Coucouron.
Les aubergistes n’ont jamais avoué. Le Procureur du Roi les condamna tous les trois à la peine de mort. Ils furent guillotinés le 2 octobre 1833. L’exécution attira plus de 30 000 personnes venues de toute l’Ardèche mais aussi de Lozère et de la Haute-Loire.
L’histoire de l’Auberge Rouge resta longtemps dans les esprits, entretenue par les nombreuses complaintes chantées pendant les foires et les veillées. Elle inspira nombre de romanciers et de réalisateurs ; parmi les plus contemporains, en 1951 le film du réalisateur Claude Autant-Lara interprété par Fernandel et Françoise Rosay, en 2006 Gérard Krawczyk réalisa un remake avec pour acteurs principaux Christian Clavier, Josiane Balasko et Gérard Jugnot.
En 2003 les éditions Pocket publient "L'Auberge Rouge, l'Enigme de Peyrebeille" de Michel Peyramaure. S’appuyant sur les archives du temps, fouillant les témoignages et décryptant les minutes du procès, le romancier nous en fait le récit au plus près de la vérité historique, et met en scène tous les acteurs du drame.
L'actuel bâtiment n'a guère été modifié depuis 1831, il abrite aujourd'hui un musée que l'on peut visiter et qui conserve le mobilier et les décors de l'époque.
Après la visite du musée qui nous plonge quand même dans une atmosphère un peu lourde, il est temps d'aller prendre l'air.
Je vous emmène faire une superbe balade autour du lac d'Issarlès.
Située en Haute Ardèche, la petite commune du Lac d'Issarlès est un lieu de séjour idéal par son climat, son ciel d'azur aux portes du Midi, son équipement touristique complet et surtout son paysage exceptionnel. Le Lac d’Issarlès est un lac naturel de cratère de 97 hectares, situé à 1 000 m d’altitude, profond de 138 m et de 5 km de circonférence.
Au lac, on peut se baigner baigner dans une eau d'une pureté exceptionnelle et d’une température très agréable en toute sécurité (baignade surveillée en été), ou se reposer sur le sable de la plage qui épouse le lac. On peut aussi faire du pédalo, du canoë ou de la planche à voile.
Un sentier pédestre dans les sous bois ombragés permet de faire le tour du lac tout en cueillant des airelles, fraises des bois, framboises et champignons.
De superbes randonnées à pied ou en VTT sont possible autour du village. Elles offrent un magnifique panorama sur les coulées basaltiques de la Vallée de la Veyradeyre et les sucs phonolitiques. Les pêcheurs seront également ravis : le lac (1ère catégorie) regorge de truites farios et arc en ciel, d’ombles chevaliers, de saumons, de vairons, et de goujons et corégones. La Loire et La veyradeyre, rivière des environs ne sont pas en reste.
A proximité du lac, des grottes troglodytes ont été creusées dans les produits d’explosion issus du cratère de Maar. Récemment réhabilites et mises en valeur, il est possible de les visiter et de découvrir l’aménagement réel de l’époque.
Le village de son côté est fait de vieilles maisons aux murs de granit et aux toits de lauze.
Issarlès s’articule autour de deux magnifiques places, l’une ayant gardé sa pelouse et l’autre qui s’étend autour de l’église reste la plus animée par les foires et les marchés.
L’église date du XI° siècle, entièrement rénovée, elle associe le style roman et le style gothique. Son clocher est entouré d’importantes tours.
Le climat méditerranéen de la région, ainsi que la présence du lac, joyau du Plateau Ardéchois sont un détour incontournable lorsque l'on se retrouve en Ardèche.
En feuilletant les dépliants de la région, un village a attiré mon attention, celui d'Alba- la- Romaine.
Le Village d’Alba- la- Romaine fait partie des 20 villages de caractères de l’Ardèche.
Le village s’est vu attribuer ce label pour l’intérêt du site du château en tant que point d’appel visuel, mis en valeur par le relief, le hameau de la Roche avec ses ruelles et placettes bâti en pierres volcaniques et le potentiel de sentiers pédestres, dont un à travers le vignoble notamment.
Alba-la-Romaine s'étend au pied de son imposant château féodal, au milieu de la plaine viticole, au sud du massif du Coiron.
Ce village, aujourd'hui "de caractère", fut du Ier siècle avant J-C au IVe siècle après J-C le chef-lieu de la cité des Helviens : Alba helvorum, un des trois principaux pôles gallo-romains en Rhône-Alpes. Des fouilles archéologiques ont permis de retrouver les traces de l'importante cité et les vestiges d'un théâtre romain, d'un centre monumental et d'un sanctuaire, en libre accès toute l'année aux visiteurs.
À l'intérieur des fortifications du village actuel (XIIIe s.), un labyrinthe d'étroites ruelles pavées et voûtées dévoile le charme d'une architecture bicolore, tel un damier de pierres de basalte noir et calcaire blanc. La plupart des maisons ont été construites aux XVIe et XVIIe siècles, mais certaines sont plus anciennes encore. Inscriptions, linteaux de porte décorés ou reliefs bibliques murmurent chacun leur histoire au promeneur attentif.
Personnellement, j'ai été très attirée par la découverte du site archéologique d'Alba-la-Romaine.
L’existence d’une occupation antique dans la plaine viticole d’Alba est connue depuis plusieurs siècles. En travaillant la terre, les vignerons dégageaient des pierres de tailles, des colonnes, des mosaïques, des conduites de plomb, des fragments de marbre, des monnaies et même des statues en bronze ou en pierre. Cependant, il faut attendre 1861 pour que soit attesté l’implantation de la cité antique "Alba Helviorum" dans la plaine d’Alba...
Les Helviens apparaissent dans l’histoire lors de la conquête romaine de la future Narbonnaise au Ier siècle av. J.-C. Alba devient le chef-lieu de leur cité. Son territoire, l’Helvie, correspondait à peu près au sud du département de l’Ardèche.
La ville antique s’installe sur une voie de communication reliant la Vallée du Rhône au Massif Central. Au IIe siècle après J.-C., période faste de la cité, la voie qui relie la cité à Nîmes, est jalonnée par les magistrats d’Alba de bornes miliaires où est gravé le nom de la cité. On peut voir aujourd’hui un moulage d’une de ces bornes sur la RN 102 qui relie Le Teil à Alba.
Ville ouverte, sans rempart, la ville se développe sur 30 hectares. Ses limites sont marquées par les nécropoles comme celle de "Saint-Pierre" située à l’entrée du village actuel. A la fin de l’Antiquité, une église paléochrétienne est édifiée sur l’emplacement de cette nécropole.
Les premières recherches scientifiques commencent durant l’entre-deux guerre avec le dégagement d’une partie du théâtre par Franck Delarbre, maire de la commune. Une deuxième phase est abordée à partir de 1945 avec les Antiquités historiques et le monde universitaire. Ces interventions se localisent sur le site de Saint-Pierre et du théâtre.
La restructuration du vignoble albain à partir des années 80 risquait de détruire le patrimoine encore enfoui.
Un nouvel essor des fouilles archéologiques se met alors en place avec l’intervention de plusieurs partenaires : l’Etat, la Région Rhône-Alpes, le Conseil général de l’Ardèche et la Commune. C’est au cours de ces vingt dernières années que la connaissance de la ville antique a été la plus importante. La planification des fouilles a permis de dégager le centre monumental, le sanctuaire impérial ainsi que des zones d’habitation. Cette période a également été bénéfique pour la compréhension de la campagne environnante avec la localisation de villas.
Après une restauration par les Monuments Historiques, le site est ouvert au public toute l’année. Un important chantier de valorisation a été en cours de déploiement jusqu’en 2012.
La découverte de cette cité antique de plus de 2000 ans, sous les vignes d'Alba est quelque chose d'extraordinaire.
A la limite est de la cité, son théâtre a la particularité d’être traversé par un ruisseau. Trois théâtres se sont succédés au même endroit entre le Ier siècle avant J.-C. et le IIe siècle après J.-C. Au fil de ses modifications, le ruisseau a été canalisé. Le troisième théâtre avait une capacité de 3 000 places.
En 1959, le classement parmi les monuments historiques du théâtre antique d'Alba témoigne du résultat des campagnes de fouille organisées depuis 1936. Elles sont poursuivies et révèlent l'ampleur des dispositions de cette cité gallo-romaine. Ce programme de protection, recherche et mise en valeur permet d'écarter la menace de destruction qui pesait au début des années 1980 sur le site archéologique et d'étudier d'une manière complète un chef-lieu de cité de la Province romaine de Narbonnaise entre le 1er siècle avant JC et le 5e siècle après JC.
Les vestiges sont traités afin de donner des repères de perspective et d’élévation pour un meilleur aperçu de l’ensemble : les murs des boutiques sont repris, consolidés et rechargés d’assises de moellons. Les mosaïques sont conservées en place, mais protégées sous une couche de gravier. Un musée, complétant le dispositif de présentation du site et exposant la collection d'objets découverts sur place, ouvrira cet automne.
"Alba, une ville antique à son apogée".
Après s'être restaurés sympathiquement non loin des vignes d'Alba-la-Romaine, nous nous dirigeons vers Vogüé.
Classé " un des plus beaux Villages de France ", puis " Village de caractère ", dans un étonnant paysage féodal, où les maisons se confondent avec les roches calcaires, Voguë est un village médiéval bâti en amphithéâtre dans la falaise dominé par son beau château du XIIe siècle des seigneurs de Vogüé.
La dernière fierté du village est l’obtention du label "Station verte de Vacances".
Le spectacle est saisissant… Enchâssé telle une pierre précieuse dans le calcaire doré par le soleil, Vogüé semble pris dans la falaise… Sa silhouette étirée au bord de la rivière Ardèche est une des images les plus célèbres et pittoresques de l’Ardèche Méridionale.
Le vaste remaniement du XVIIe siècle a donné au château sa physionomie actuelle : de larges fenêtres, balcons, parc et jardins suspendus. Les maisons serrées de la rue des puces constituent la partie la plus ancienne du village, composées d'arcades médiévales.
Classé parmi les "plus beaux villages de France" et "Station Verte", le vieux village de Vogüe est construit en amphithéâtre sur la falaise en bordure de l'Ardèche. Il est une des images les plus célèbres et pittoresques du Bas Vivarais. Premier point de départ de la descente des Gorges de l'Ardèche, Vogüé jouit également d'un riche passé historique avec les vestiges de cinq châteaux, tous antérieurs au XIVe siècle. L'un d'eux, très remanié au XVIIe siècle, domine le bourg castral.
Un labyrinthe de petites rues entrecoupées d’arcades, avec ses maisons pelotonnées, conduit jusqu’au château.
Le château, du XVe siècle, comprenait primitivement trois corps de logis en U flanqués de tour circulaires. Il a été très remanié au XVIIe siècle. Cependant, le chantier du XVe siècle a englobé un premier donjon dont les vestiges permettent de faire remonter la construction au tournant du XIIe et du XIIIe siècle.
Le vaste remaniement du XVIIe siècle donne au château sa physionomie actuelle : de larges fenêtres, balcons, jardin suspendu, en ont fait une résidence agréable. Les façades sont inscrites à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments historiques, le château s'est aujourd'hui ouvert au public et est devenu un lieu d'exposition.
Dans la chapelle romane avec ses vitraux d'Alfred Manessier, on peut découvrir la collection de Jean Chièze (1898-1975), graveur sur bois.
Ses plus anciennes parties datent du XIème siècle. Il prend son aspect actuel avec ses quatre tours et poternes au XVIIème. Le château appartient actuellement au marquis Pierre de Vogüé. Il est ouvert au public depuis 1977 et a été confié à l’association Vivante Ardèche qui le fait vivre grâce à des manifestations et des expositions.
Dans les 500m² de ses salles d'exposition, le château accueille les arts plastiques sous toutes leurs formes d'expression: peinture,sculpture, gravure, photographie, céramique, verre...
Le jardin suspendu, appelé également "jardin de la Marquise", fut aménagé dans la première partie du XVIIe siècle par Melchior de Vogüe. L'emplacement actuel du jardin était à l'origine un fossé de défense enjambé par un pont-levis.
Melchior de Vogüe, initiateur de ce projet, fait bâtir en lieu et place de ce fossé un réseau de voûtes permettant la réalisation de ce lieu d'agrément.. Cette construction relève pour l'époque d'une véritable prouesse technique. Au-dessus furent aménagés des parterres en terrasses entourés d'un mur crénelé. Leur accès s'effectuait directement de la tour Sud-Est par un balcon.
Ce lieu, planté à l'époque d'arbres et de fleurs, ôte alors au château son aspect de place forte, pour lui donner celui d'une luxueuse demeure.
Vogüé est un petit village très animé, surtout en été, son marché du lundi matin (juillet et août) connaît un gros succès. Le dimanche matin, en juillet et en Août, à partir de 11h, Vogüé aime ceux qui l’aiment, c’est pourquoi l’apéro est offert à tour de rôle à tous les visiteurs et vacanciers dans une des quatre communes que regroupe l’office du tourisme : Lanas, Rochecolombe, Saint Maurice d’Ardèche et Vogüé
Vogüé est un village qui se déguste, alors il faut prendre son temps pour le découvrir d’une berge à l’autre, de bas en haut, et de long en large.
Cet endroit chaleureux, dans ce lieu pittoresque est incontournable lorsque l'on se promène dans la région.
Après une bonne nuit réparatrice, toujours sous un superbe soleil, nous partons aujourd'hui visiter les grottes de l'Aven d'Orgnac.
A l'Aven d'Orgnac, la nature nous laisse entrer dans ses mystères, pour nous raconter une histoire commencée depuis 110 millions d'années où le temps a façonné un fantastique monde souterrain.
PS : les photos que vous découvrirez ont été prises sans flash.
Mais revenons d'abord à sa découverte :
Le 19 août 1935, au cours de l'exploration systématique des cavités au sud du canyon de l'Ardèche, une équipe de spéléologues dirigée par Robert de Joly, grand novateur des techniques d'explorations souterraines, prospecte sur la commune d'Orgnac.
Conduits à l'entrée du gouffre par les villageois, c'est au moyen d'échelles de corde que les cinq spéléologues franchissent la verticale de 50 mètres du puits d'entrée.
Descente dans la grotte
Une succession de salles gigantesques et des formations cristallines de la plus grande diversité vont représenter la découverte la plus exceptionnelle de sa vie d'explorateur. Cette première expédition durera 10 heures, et permettra à Robert de Joly de mesurer la qualité exceptionnelle du site. Le soir même, il provoque une réunion extraordinaire du conseil municipal, car la cavité se développe sous des terrains communaux, et appartient ainsi à la municipalité d'Orgnac.
La commune engage très vite les démarches en vue de l'aménagement de l'aven. Robert de Joly, nommé conseiller technique en sera le concepteur et contrôlera les travaux.
Entre 1938 et 1939, l'aménagement à l'accès à la grotte est effectué. Celle-ci est ouverte au public.
En 1954, la deuxième salle est aménagée, permettant l'accès à la partie terminale (-120 mètres).
En 1965, un forage de 50 mètres permet l'installation d'un ascenseur et offre au public une remontée plus confortable depuis la première salle.
Le 5 août 1965, Jean-Claude Trébuchon et Guy Rieu, aidés d'une trentaine de spéléologues, découvrent de nouvelles galeries géantes, portant la superficie du réseau de 3 à 32 hectares.
En 1966, la découverte de la dernière partie, appelée "la salle des Treize" constitue aujourd'hui une réserve intégrale.
L'Aven d'Orgnac est l’une des plus grandes cavités du monde et un espace exceptionnel de découverte et de conservation du milieu souterrain.
Le visiteur est ainsi transporté dans un monde féerique où cierges, colonnes, buffets d’orgues, draperies, piles d’assiettes, palmiers, ornent le parcours.
Sous l'épaisse forêt de chênes verts, la grotte dévoile ses mystères tandis qu'en surface, les premiers européens ont laissé des traces de leurs passages.
Invitation à la contemplation, la grotte surprend par ses volumes gigantesques et la beauté de ses paysages souterrains où finesse des cristallisations et richesse des concrétions s'entremêlent.
Lors de la visite d'une heure, un guide passionné dévoile au touriste le génie de Dame Nature qui façonne l'Aven d'Orgnac depuis des millions d'années. Cette fabuleuse descente transporte petits et grands dans un monde chimérique ou l'imagination n'a pas de limites : piles d'assiettes, forêt de palmiers géants, draperies.
Au terme du circuit aménagé, à 121 mètres de profondeur, un spectacle son et lumière magistralement orchestré sublime la majesté des lieux ; onde d'émotion et souvenir impérissable avant une remontée sans effort grâce aux ascenseurs !
La Grotte aux volumes stupéfiants dévoile un monde chimérique où l'imagination n'a aucune limite. À 121m sous terre, le spectacle final son & lumière sublime les lieux avant de remonter grâce aux ascenseurs.
Sur le Grand Site de l'Aven d'Orgnac se trouve également la Cité de la Préhistoire, qui ouvrira ses portes en février 2014. Ce face à face avec nos ancêtres propose une visite modernisée et totalement repensée pour la compréhension et le plaisir de tous.
Après un bon rafraîchissement, nous reprenons la route en direction de Pont-St-Esprit, ce n'est pas très loin.
Située la rive droite du Rhône au confluent de l'Ardèche et du Rhône à la frontière de quatre départements (Gard, Vaucluse, Ardèche et Drôme), Pont-Saint-Esprit est ainsi au carrefour stratégique de trois régions, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'Azur.
A proximité des gorges de l'Ardèche, le Rhône à ses pieds, Pont Saint Esprit est un bout de Provence en Languedoc-Roussillon, au climat ensoleillé et agréable. Riche d'un important passé historique lié à son magnifique Pont sur le Rhône construit de 1265 à 1309, plus vieux de tous les ponts reliant la Provence au Languedoc, Pont-Saint-Esprit recèle de nombreux édifices religieux et civils dignes d'intérêt.
La curiosité de découvrir cette ville est due à un fait divers remontant à 60 ans environ, et dont j'avais entendu parler :
Pendant une semaine, il y a près de 60 ans, un bourg entier du Gard, Pont Saint-Esprit, est pris de folie et d’hallucinations. Un journaliste américain prétend avoir percé le mystère : il s’agirait d’une expérience secrète menée par les services américains, en pleine guerre froide.
Au moins cinq morts, plus de 30 personnes hospitalisées et près de 300 malades. En août 1951, un fait divers tragique secoue une grosse bourgade paisible des bords du Rhône, Pont-Saint-Esprit.
Ce qui commence comme une banale intoxication alimentaire collective culminera quelques jours plus tard en une nuit de pure folie, des scènes d’hallucinations dignes d’un tableau de Bosch, une "nuit de l’Apocalypse" , pour reprendre les termes d’un des médecins locaux, le Dr Gabbaï.
On ne connaîtra jamais le fin mot de cette histoire, où le meilleur boulanger du bourg a été montré du doigt.
Le pont médiéval, composé de 26 arches, est le plus vieux de tous les ponts sur le Rhône, reliant la Provence au Languedoc. Il est devenu monument historique en 1966.
Non loin de là, nous partons vers le village d'Aiguèze.
Aiguèze, petite citée médiévale de 219 habitants dans le Gard est labellisé comme l'un des plus beaux villages de France. Perchés sur une falaise qui domine l'Ardèche et la fin des gorges, le donjon et la tour de
l'ancienne forteresse du XIIème siècle prouvent l'existence d'un passé tumultueux dans la région. L'armée de Charles VI, roi de France, détruit la forteresse en 1384.
Une promenade dans le village est un véritable voyage dans le temps ; du fond de ses ruelles ombragées retenant la fraîcheur des chaudes journées d'été, on croirait entendre un soldat de la garnison donnant l'alerte d'une attaque imminente des hommes du comte de Viviers !
Un chemin de ronde autour des vestiges de la forteresse permet de contempler l'Ardèche et le village de Saint Martin. A l'ouest un sentier monte dans la garrigue jusqu'au sommet des falaises pour un panorama somptueux sur la fin des gorges et le débarcadère des canoës sur la plage. Par beau temps, la vue porte jusqu'au Mont Ventoux au-delà de la vallée du Rhône.
A deux pas de l'église restaurée, des platanes centenaires abritent des terrasses où règne calme et fraîcheur.
Portique de l'église
Un versant perché sur une falaise surplombant les gorges de l’Ardèche, l’autre tourné vers les vignobles des Côtes du Rhône... Le double visage de cette ancienne forteresse séduit tant par sa simplicité que par son cadre exceptionnel.
Aiguèze est également le seul village du Gard à être labellisé "l'un des plus beaux village de France", titre mérité de part ses origines médiévales, sa situation au sortir des gorges de l'Ardèche, son architecture ancienne préservée, et enfin, de part ses infrastructures d'accueil touristique.
Pour cette dernière journée en Ardèche, nous partons à la découverte de petits villages typiques de la région.
Le premier de ces villages s'appelle Navès.
Petit hameau médiéval, au pied des Cévennes, tout au sud du département de l'Ardèche, à deux kilomètres des Vans, commune à laquelle il a été rattaché en 1972, Navès est un village de caractère qui mérite sans aucun doute d'être visité.
Navès se trouve à quelques kilomètres à l'ouest de Les Vans, près de la frontière sud-est de l'Ardèche. Le village est classé village de caractère.
Navès n'existe pas comme un nom de commune - Naves fait partie de Les Vans, une plus grande ville de l'Ardèche. Ainsi, dans des guides de voyage, il est parfois appelé Les Vans (Naves) ; donc les touristes doivent être conscients qu'ils sont des entités distinctes à quelques kilomètres d'écart.
Accroché au premier relief des Cévennes (partie sud-est du massif central), entouré par des collines plantées d'oliviers, Navès avait autrefois un rôle défensif. En effet, le village aurait possédé successivement trois châteaux. Seul le troisième du XII°siècle, construit au sud ouest, à l'écart du village résistât plus longtemps et on peut donc apercevoir de nombreuses traces de vestiges. Il était composé d'un anneau de maisons reliées par un mur d'enceinte : la plus grande était celle des seigneurs de Navès.
Navès connut son heure de gloire au XIX° siècle avec le développement de la sériciculture (élevage de vers à soie). Maintenant, on peut flâner à travers ses ruelles étroites et pavées faites de calades et de passages voûtés qui font de ce petit hameau un véritable havre de paix. La balade dans le hameau permet de découvrir quelques surprises, telles que des jardins en cascades, un escalier étroit grimpant à pic, une cheminée cévenole ou encore une église romane reconstruite au XVII°, avec un clocher en pierres de taille de grès : elle se révèle être un petit bijou architectural.
Les marcheurs les plus curieux pourront découvrir, prés des sources de la Bourdaric, la grotte de la Beaume Bâtie, qui fut au XVIII° un ancien refuge pour neuf prêtres réfractaires.
Les voitures ne sont pas autorisées à entrer dans le village de Navès, il est un village piétonnier. Le stationnement est le long de la route en dessous de l'entrée.
Bien que petite, Navès est un village très pittoresque. Les passages étroits à travers le village en passant par des maisons très pittoresque, avec plantes et fleurs jaillissant de chaque espace disponible.
Alors que l'on se promène parmi les ruelles du village, on trouve des propriétés de plus en plus abandonnées, jusqu'à atteindre certaines qui sont aujourd'hui en ruine, comme si en attendant de voir si elles seront rénovées et devenir une partie de l'attraction touristique »ou disparaître à jamais dans les montagnes ... si on continue toujours, il y a de superbes vues à l'autre bout du village.
NB : suite et fin page suivante.........
Dernière édition par victoria le Sam 11 Jan - 11:17, édité 83 fois
Découverte de l'Ardèche
Wahou ! quel beau début ! Je suis impatiente de lire la suite. Déjà je me régale.
Bisous.
Bisous.
mesange- Messages : 495
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Age : 87
Localisation : près de Lyon
DECOUVERTE DE L'ARDECHE
Que de découvertes, des sites merveilleux. un régal pour les yeux, des moments émouvants.
J'attends encore la suite, mais oui, suis insatiable.
Bisous Victoria.
J'attends encore la suite, mais oui, suis insatiable.
Bisous Victoria.
mesange- Messages : 495
Date d'inscription : 01/02/2012
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DECOUVERTE DE L'ARDECHE
Curieux, ces trois trois petites sources, dont l'une donne naissance à ce magnifique grand fleuve, la Loire.
Ah Jean Ferrat... inoubliable. J'ai un beau CD de ses chansons.
Bisous !
Ah Jean Ferrat... inoubliable. J'ai un beau CD de ses chansons.
Bisous !
mesange- Messages : 495
Date d'inscription : 01/02/2012
Age : 87
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DECOUVERTE DE L'ARDECHE
Magnifique ! encore ! encore.
Merci Victoria, je ne me lasse pas de l'Ardèche, tu la décris si bien, avec ces belles photos en plus.
Bisous.
Merci Victoria, je ne me lasse pas de l'Ardèche, tu la décris si bien, avec ces belles photos en plus.
Bisous.
mesange- Messages : 495
Date d'inscription : 01/02/2012
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DECOUVERTE DE L'ARDECHE
Magnifique le village de Voguë ! et comme tu nous l'as bien décrit, avec ces superbes photos !
Merci ma Victoria, c'est vraiment génial.
bisous !
Merci ma Victoria, c'est vraiment génial.
bisous !
mesange- Messages : 495
Date d'inscription : 01/02/2012
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Découverte de l'Ardèche (suite et fin)
Re bonjour
La plupart des chemins trouvent fin à la petite place en face de la jolie petite église de Navès, (inscrite aux Monuments Historiques), un endroit attrayant avec des terrasses escarpées descendant la colline sous l'église.
Il y a aussi un sentier botanique qui suit à l'arrière du village, une chance de voir et de profiter un peu du paysage environnant, ainsi que des plantes régionales et des fleurs.
Il est bien plus agréable de visiter ce petit village aux ruelles étroites dans le calme pour profiter de son âme. Ici tout est authentique et le promeneur n'est pas assailli par de multiples boutiques pour touristes.
Même la boîte aux lettres que l'on aperçoit légèrement sous le porche est authentique. J'ai cru qu'elle était hors service, mais à ma surprise, j'ai vu une dame venir y déposer une lettre ! Cette boîte aux lettres m'a fait rire, alors je l'ai aussi photographiée.
Au sud est, le village de Navès est entouré de collines plantées d'oliviers.
De nombreux passages mènent le touriste de passer d'un endroit à un autre : ce village est un modèle de restauration, tout y est harmonie et sérénité paisible.
En se promenant dans ses ruelles, on se laisse facilement charmer par ce petit village très attachant. C'est en quelque sorte un grand voyage dans un petit village.
A 5 kms de là, nous partons vers un autre superbe village de caractère qui s'appelle Banne.
Banne, ce village du sud de l'Ardèche bâti en pente s'étend sur 3268 hectares au pied des Cévennes.
Le village de Banne, au centre de la commune, se partage entre l'église et le château. Dans le "quartier du fort", les maisons se trouvent sous les ruines du château. Beaucoup de ces vieilles demeurent ont l'architecture spéciale du bas Vivarais calcaire.
La tuile ronde, fabriquée anciennement dans le pays, a pris avec le temps des nuances variées et harmonieuses.
Les demeures étaient très pittoresques (escalier extérieur conduisant au premier étage à une terrasse couverte et aux locaux d'habitation, le rez- de-chaussée est généralement occupé par les écuries et le cellier).
Autour de la place ornée d'une fontaine et de platanes se dressent des maisons moins anciennes mais plus confortables.
Le quartier de l'église rassemble autour du clocher un groupe de maisons ainsi que la mairie et l'école.
La population augmente régulièrement depuis quelques années. Cette augmentation est due au solde migratoire largement positif (retour ou installation de retraités).
Ruelle quartier de l'église
Banne est une commune riche en dolmens, elle dispose d'un patrimoine important sur le plateau de Champs Grands et au nord du hameau de La Lauze qui témoigne de son passé néolithique.
La moitié de ce territoire est constitué de garrigues, et 1400 hectares sont boisés. L'agriculture n'exploite que 285 hectares.
Nous finissons notre journée par le village de Balazuc, le village où nous avons posé nos valises.
Cette commune de l'Ardèche a été labellisée Village de caractère, et adhère à l'association des Plus beaux Villages de France.
Vue du pont sur l'Ardèche depuis le village
Ce petit village médiéval fortifié, perché au sommet d'une falaise est accroché à d'impressionnantes roches de calcaire surplombant la rivière Ardèche. Son passé est visible à chaque pas dans ses étroites ruelles pavées et voûtées, pleines de charme et baignées de soleil.
Balazuc est situé à 7 kilomètres de Vogüe et 10 kilomètres d'Aubenas et à 18 kilomètres de Vallon Pont d'Arc. C’est, depuis des millénaires, un site de gué sur l'Ardèche qui fut une place forte gauloise.
Ce village de caractère est installé sur une falaise qui surplombe la rivière Ardèche. Balazuc se visite à pieds grâce à de magnifiques ruelles.
Balazuc fait partie des plus beaux villages de France. Il se trouve à coté de la rivière Ardèche, ce qui en fait un village touristique de caractère. Pour apprécier Balazuc dans son ensemble, il suffit de traverser le pont qui enjambe l'Ardèche pour avoir une magnifique vue du village. On peut aussi balader dans les ruelles de Balazuc pour en découvrir de magnifiques ensembles architecturaux.
Cette région est une magnifique découverte : des paysages sublimes, des villages de caractère dont on ne se lasse pas, avec ses ruelles étroites, des châteaux, une gastronomie bien sympa, bref, tous les éléments sont réunis pour faire passer un séjour bien agréable, mais aussi très riche.
Bisouuus à tous
La plupart des chemins trouvent fin à la petite place en face de la jolie petite église de Navès, (inscrite aux Monuments Historiques), un endroit attrayant avec des terrasses escarpées descendant la colline sous l'église.
Il y a aussi un sentier botanique qui suit à l'arrière du village, une chance de voir et de profiter un peu du paysage environnant, ainsi que des plantes régionales et des fleurs.
Il est bien plus agréable de visiter ce petit village aux ruelles étroites dans le calme pour profiter de son âme. Ici tout est authentique et le promeneur n'est pas assailli par de multiples boutiques pour touristes.
Même la boîte aux lettres que l'on aperçoit légèrement sous le porche est authentique. J'ai cru qu'elle était hors service, mais à ma surprise, j'ai vu une dame venir y déposer une lettre ! Cette boîte aux lettres m'a fait rire, alors je l'ai aussi photographiée.
Au sud est, le village de Navès est entouré de collines plantées d'oliviers.
De nombreux passages mènent le touriste de passer d'un endroit à un autre : ce village est un modèle de restauration, tout y est harmonie et sérénité paisible.
En se promenant dans ses ruelles, on se laisse facilement charmer par ce petit village très attachant. C'est en quelque sorte un grand voyage dans un petit village.
A 5 kms de là, nous partons vers un autre superbe village de caractère qui s'appelle Banne.
Banne, ce village du sud de l'Ardèche bâti en pente s'étend sur 3268 hectares au pied des Cévennes.
Le village de Banne, au centre de la commune, se partage entre l'église et le château. Dans le "quartier du fort", les maisons se trouvent sous les ruines du château. Beaucoup de ces vieilles demeurent ont l'architecture spéciale du bas Vivarais calcaire.
La tuile ronde, fabriquée anciennement dans le pays, a pris avec le temps des nuances variées et harmonieuses.
Les demeures étaient très pittoresques (escalier extérieur conduisant au premier étage à une terrasse couverte et aux locaux d'habitation, le rez- de-chaussée est généralement occupé par les écuries et le cellier).
Autour de la place ornée d'une fontaine et de platanes se dressent des maisons moins anciennes mais plus confortables.
Le quartier de l'église rassemble autour du clocher un groupe de maisons ainsi que la mairie et l'école.
La population augmente régulièrement depuis quelques années. Cette augmentation est due au solde migratoire largement positif (retour ou installation de retraités).
Ruelle quartier de l'église
Banne est une commune riche en dolmens, elle dispose d'un patrimoine important sur le plateau de Champs Grands et au nord du hameau de La Lauze qui témoigne de son passé néolithique.
La moitié de ce territoire est constitué de garrigues, et 1400 hectares sont boisés. L'agriculture n'exploite que 285 hectares.
Nous finissons notre journée par le village de Balazuc, le village où nous avons posé nos valises.
Cette commune de l'Ardèche a été labellisée Village de caractère, et adhère à l'association des Plus beaux Villages de France.
Vue du pont sur l'Ardèche depuis le village
Ce petit village médiéval fortifié, perché au sommet d'une falaise est accroché à d'impressionnantes roches de calcaire surplombant la rivière Ardèche. Son passé est visible à chaque pas dans ses étroites ruelles pavées et voûtées, pleines de charme et baignées de soleil.
Balazuc est situé à 7 kilomètres de Vogüe et 10 kilomètres d'Aubenas et à 18 kilomètres de Vallon Pont d'Arc. C’est, depuis des millénaires, un site de gué sur l'Ardèche qui fut une place forte gauloise.
Ce village de caractère est installé sur une falaise qui surplombe la rivière Ardèche. Balazuc se visite à pieds grâce à de magnifiques ruelles.
Balazuc fait partie des plus beaux villages de France. Il se trouve à coté de la rivière Ardèche, ce qui en fait un village touristique de caractère. Pour apprécier Balazuc dans son ensemble, il suffit de traverser le pont qui enjambe l'Ardèche pour avoir une magnifique vue du village. On peut aussi balader dans les ruelles de Balazuc pour en découvrir de magnifiques ensembles architecturaux.
Cette région est une magnifique découverte : des paysages sublimes, des villages de caractère dont on ne se lasse pas, avec ses ruelles étroites, des châteaux, une gastronomie bien sympa, bref, tous les éléments sont réunis pour faire passer un séjour bien agréable, mais aussi très riche.
Bisouuus à tous
Dernière édition par victoria le Lun 21 Avr - 17:56, édité 17 fois (Raison : t)
DECOUVERTE DE L'ARDECHE
J'avais visité l'Aven d'Orgnac il y a bien des années. J'avais été émerveillée. Mais la visite a sûrement été améliorée depuis. Les photos sont de pures merveilles. Très beaux, ces petits villages d'Ardèche.
Le site d'Alba la Romaine est sûrement passionnant. La boîte aux lettres m'a fait sourire, moi aussi...
Est-ce déjà fini ? Je visiterais bien encore, moi.
Bisous, Victoria.
Le site d'Alba la Romaine est sûrement passionnant. La boîte aux lettres m'a fait sourire, moi aussi...
Est-ce déjà fini ? Je visiterais bien encore, moi.
Bisous, Victoria.
mesange- Messages : 495
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